La dèche mes amies. Une indigence sportive à donner bien des idées aux jeûneurs. Ailleurs, sous les cieux cléments, tout est fin prêt et il ne reste plus que le coup de starter annonçant le début de la saison sportive. Rien n'est laissé au hasard, tout est savamment calculé mais chez-nous, ça traîne. Une habitude bien ancrée depuis des lustres. On se prépare très mal et on débute plus mal encore. Tout se fait d'une manière hasardeuse, sans planification ni organisation. C'est à qui mieux, mieux. Une anarchie ambiante donnant l'impression que tout fonctionne providentiellement. La baraka, quoi ? Mais à quoi s'attend-on à l'ère où les incompétents sont les maîtres des lieux et où les compétents sont frappés d'ostracisme ? Sous les cieux cléments, les compétences sont vénérées, adulées, ennoblies et élevées au plus haut rang mais sous la grisaille de nos cieux et leur monotonie, ces compétences sont proscrites, voire bannies. Ce n'est pas la peine de faire un dessein pour connaître la suite. Des dirigeants médiocres, des entraîneurs incompétents et des arbitres pris en étau de cette incompétence et ainsi la boucle est bouclée. Ceux qui ont confiance en leur qualité sont partis, loin, très loin même pour fuir le désordre et l'anarchie qui règne dans le monde du sport. Comble de l'ironie, c'est là, sous les cieux cléments qu'ils jouissent de toutes les considérations dues à leur savoir en matière de sport. De guerre lasse, ils ont préféré jeter l'éponge et partir monnayer leur savoir ailleurs que d'être à la merci de ces incompétents, de leur ignorance et de leur inaptitude. Les meilleurs sont partis et les pires sont restés. La mort dans l'âme ces meilleurs donnent le meilleur d'eux-mêmes alors que les pires contribuent encore plus à la détérioration de la situation. Il n'y a qu'à voir où se situe notre sport pour comprendre l'étendue du drame et le désastre de la situation. Mais les incompétents voient la situation d'un seul œil comme au pays des borgnes.
