«Le mégaprojet de transfert des eaux de Chott El-Gharbi vers la wilaya de Naâma, le sud de la wilaya de Tlemcen et le sud-ouest de Bel-Abbès, sera mis en service dans sa totalité avant la fin de 2015», a affirmé, dimanche à Naâma, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. Le ministre, qui inspectait le projet au niveau du bassin de Mekmène Lahnèche vers Bouterkine, dans la daïra de Mekmène Benamar (nord ouest de Naâma), a indiqué qu'il sera procédé, fin septembre prochain, à la réception de 12 forages (400 et 650 mètres de profondeur), débitant entre 20 et 60 litres/seconde, dans le cadre de ce projet qui compte un total de 60 forages. Ce mégaprojet, d'un coût de 40 milliards de DA, permettra la mobilisation de 40 millions de mètres cubes d'eau, à travers un réseau de 652 km de conduites d'adduction, 9 stations de pompage, 28 réservoirs de stockage (entre 350 et 5000 m3). le mégaprojet approvisionnera 18 communes et offrira une capacité de 13 750 m3/an d'eau potable et des eaux d'irrigation pour 6 150 hectares de terres agricoles. A cette occasion, Hocine Necib a appelé les entreprises en charge du projet à respecter les échéances de réalisation, et à mettre en service les tranches du projet au fur et à mesure de leur réception, tout en veillant à une des clauses du cahier des charges qui est de s'approvisionner en canalisations auprès d'entreprises nationales et de ne recourir à l'importation qu'en cas d'absence sur le marché national de produits répondant aux normes techniques requises. Le ministre soulignera que le projet, qui génère un total de 2 883 emplois temporaires durant la phase de réalisation et d'installation des équipements, revêt une importance particulière pour l'impulsion de l'action agricole et la création de périmètres agricoles, à l'image de celle de 12 450 ha regroupant 33 bénéficiaires qui devra démarrer prochainement dans la zone de Oued-Harmel, dans la commune frontalière d'El-Kasdir, pour se spécialiser dans les cultures fourragères, l'oléiculture et l'élevage. L'autre étape de la visite de travail du ministre des Ressources en eau a été le projet de la station d'épuration des eaux usées de la commune de Mécheria, d'un coût de1,9 milliard de DA, qui entrera en exploitation avant la fin septembre, et offrira une capacité de traitement de 12 880 m3 pour les besoins d'une population de 92 000 habitants, et dont les eaux traitées permettront aussi d'irriguer quelque 5 000 ha de terres agricoles. Toujours dans la commune de Mécheria, le projet de protection de la ville des inondations, d'un coût de 710 millions de DA et qui comporte la réalisation d'une galerie couverte pour l'évacuation des eaux fluviales, a fait l'objet d'un exposé présenté au ministre qui a ensuite inspecté la station d'épuration des eaux usées de la commune de Aïn Sefra, qui sera alimentée à partir de l'énergie solaire, et livrée avant la fin de 2013. Cette station, d'un investissement public de 2,8 milliards de DA, et dont la réalisation a été confiée à une société sud-coréenne, produira quelque 11 760 m3/jour d'eaux épurées, pour les besoins d'une population de 98 000 habitants. Elle sera raccordée, pour le rejet des eaux usées, à l'exutoire prévu à 8 kilomètres de la ville. Le ministre des Ressources en eau a achevé sa visite de travail d'une journée dans la wilaya de Naâma par la mise en service de la station de pompage de l'eau potable dans la zone d'El-Mehisret, au sud de la commune d'Aïn Sefra, avant d'inspecter le projet de protection de la ville contre les crues des oueds El-Mouileh et El-Briedje qui la traverse. A noter que ce projet, d'un coût de 653 millions DA, est actuellement à 35% d'avancement de ses travaux.