Le manque de radiologues se fait réellement sentir à l'EPH Ahmed Bouras de Ténès, sis à 50 km au nord du chef-lieu de la wilaya Chlef. Le radiologue affecté dans cet établissement a après avoir accompli son service civil, il y a plus d'un mois, est rentré chez lui à Alger. En effet, le praticien d'origine algéroise a décidé donc de retourner au bercail pour répondre à des offres de travail intéressantes comparativement au poste qu'il a occupé au sein dudit établissement, a-t-il confié un médecin. Pourtant, le service de l'imagerie médicale de l'hôpital de Ténès s'est doté d'un appareillage sophistiqué qui aurait pu mettre fin à la souffrance des habitant de cette ville du littoral. Il a fallu quatre ans pour que le ministère de la tutelle affecte un radiologue dans le cadre du service civil pour n'y demeurer que deux ans. Par ailleurs, Kamel Saïoud, le directeur de l'hôpital, dit comprendre la décision du radiologue. «Nous comprenons son départ après avoir accompli son service civil, c'est ce que font la majorité de ses confrères», dira-t-il. C'est pourquoi, le même responsable a décidé de recruter le plus tôt possible un spécialiste en radiologie pour assurer la continuité du service. Il est à signaler qu'un radiologue qui perçoit une paie de 6 millions de centièmes de dinars par mois dans le secteur privé peut aisément toucher plus de trente millions dans le secteur privé. Les habitants de la région déplorent ce manque, notamment les démunis, quand on sait que le coût d'un scanner dans le secteur privé est à partir de 6 000 DA et encore, il faut parcourir au moins 50 km pour le faire.