Le chanteur libanais Moeen Cherif a embarqué le public sétifien pour deux heures de show dans un univers poétique avec des chansons du patrimoine et du folklore, remplies de fraîcheur et de d'authenticité. C'est lors de ses deux chansons rythmées et entraînantes «Radar kif idirt tikssi aliyi....min dounek inti bitih houbi snin» et «Bou3dek tayeb... bou3dik mitl ma kounti... bou3dik kissa... ma khilssit il kissa djarahti hada el kalbi» que le public, présent à cette sixième soirée du 9e Festival arabe de Djemila qui se tiendra jusqu'au 24 août prochain, a réellement embarqué. Les familles et leurs accompagnants et même les enfants ont tapé des mains en rythme et se sont laissés entraîner par la musique. Le chanteur a, en effet, régalé ses fans avec sa voix puissante et envoûtante en interprétant ensuite «Bi3izi 3alik rini ya habibi», «Ida inti btitirikini... ya arla el habayib ... bi3izik bahibik... biknouzi dini bahibik... ya loubnan... ya jazair... ya watani». Il a chanté pour l'amour et la patrie, avant d'enchaîner avec des rythmes légers et dansants dans un plateau bien concocté et un décors élouissant comme «Ililou ya layla you3atibouni... wa yakoulou li ya layla», comme il a chanté la célèbre chanson de Rabah Driassa «Nedjma kotbia». Se produisant pour la première fois au festival de Djemila, Moeen Cherif a, dans une conférence de presse tenue avant son apparition sur scène, exprimé sa joie de se retrouver au festival et de rencontrer son public. «J'aime le peuple algérien et je suis impatient de le rencontré et de lui présenter le folklore libanais, d'autant plus que ce public est un connaisseur de l'art», a-t-il déclaré. Et il enchaînera dans une conférence de presse animée à l'hôtel Sitifis : «La musique algérienne est très riche et j'aimerai bien faire des duos avec des chanteurs algériens surtout ceux qui chantent le style raï. Un style que j'aime bien mais dommage que je ne parle pas le dialecte algérien.» Répondant aux questions des journalistes à propos de son souhait de chanter avec la diva Warda El-Djazaïria, la star libanaise dira que ce rêve de chanter avec warda n'a pas été exaucé à cause de sa disparition. «Warda est une grande dame, une école d'art si on se réfère à ses chansons», a révélé le chanteur. La deuxième partie de la soirée s'est poursuivie avec la chanteuse Nada Raihane qui a, lui aussi, beaucoup plu au public sétifien suivi de cheikh Soltan, Toufik Nadroumi et Tichir Abdelghani. Au programme de la septième soirée du Festival arabe de Djemila, figurent les chanteurs Kaddem Essaher (Irak), Abdelkader Khaldi, Benzina, Massi et Salah El-eulmi.