A l'instar des pays émergents, l'Algérie est affectée par des problèmes et des contraintes. Dans les faits, la situation semble s'aggraver en sachant que notre économie n'arrive toujours pas à produire suffisamment et à parvenir à générer suffisamment de richesses, d'emplois et de technologies, ce qui explique aujourd'hui qu'il y a une série de difficultés socio-économiques qui se posent dans le sens de l'efficacité économique notamment, fortement coûteuses pour la collectivité nationale au regard de nombreux facteurs dont l'inflation, le chômage, la destruction du marché, la croissance de la dépense publique et les surcoûts enregistrés sur la réalisation des projets qui se situent en moyenne entre 20 et 40%, l'érosion du pouvoir d'achat, l'évolution du taux démographique et le fort taux d'urbanisation, qui constituent un sérieux problème de société. En somme, un ensemble visant à remettre l'équilibre économique et financier en ordre pour donner une grande place aux investisseurs locaux et étrangers (IDE), en harmonie avec l'évolution et les impératifs de la mondialisation pour une bonne politique économique et une économie non inflationniste. D'autre part, il faudra développer une conception nouvelle du rôle de l'Etat dans l'économie, l'ensemble des institutions de l'Etat étant aujourd'hui concernées par l'économie, et, par conséquent, substituer un budget de moyens par un concept fondé sur la budgétisation de programmes par objectif et en réaliser l'équilibre financier et garantir une totale transparence, une rationalisation de la gestion et un bon fonctionnement des secteurs d'activités et des institutions du pays pour mieux appréhender un cadre de gestion financière de l'économie nationale qui vise justement l'efficacité des dépenses publiques en termes de notions de rendement, de coût et de responsabilité. Il serait cependant souhaitable de mettre en œuvre une politique de restauration de l'équilibre budgétaire devant reposer sur des économies régionales et diversifiées pouvant, espérons-le, aider au développement pour que notre pays dispose de suffisamment de richesses, d'emplois et de technologies. Un élément fondamental de la politique économique aux fins de participation de la société civile et l'élite locale qui a pour but de trouver de vraies solutions et résolutions de problèmes au quotidien et aux conditions de vie des citoyens. Et de préparation de lois économiques et de finances pour plus de cohérence et d'efficacité entre le système institutionnel de l'Etat (le gouvernement) et le pouvoir législatif (les élus). Ainsi, aller vers le début d'une politique de rationaliser la gestion des ressources du pays, voire d'austérité concernant les dépenses publiques pouvant cerner au mieux les préoccupations économiques, sociales, le contrôle, l'efficacité et la transparence des finances publiques au niveau territorial. Il nous semble urgent d'ouvrir un débat national sur l'organisation de l'économie de l'Etat pour se consacrer davantage de l'administration économique pour évoluer vers un Etat régulateur et stratège pour mieux encadrer l'économie. En d'autres termes, mieux dépenser, l'accumulation en Fonds de régulation des recettes (FRR) provenant de la fiscalité pétrolière dont près de 6 000 milliards de dinars (80 milliards de dollars). Ainsi, on parviendra à créer confiance et respect entre l'administration, les élus et les agents économiques pour impulser une dynamique morale qui s'exerce et évolue dans un cadre de partenariat selon les mécanismes de l'économie de marché, car la confiance conditionne le comportement des agents économiques qui profitent pour une meilleure cohérence et une meilleure efficacité entre l'Etat et le marché qui peut contribuer à aller vers plus d'Etat de droit et de démocratie pour l'instauration d'un Etat fort et respectable. On voit bien ici la nécessité d'institutionnaliser une superstructure en état-major qui est celle d'une administration économique servant de scanner de l'économie nationale et de concevoir la future architecture de l'économie de l'Etat qui s'accommodent au nouveau monde de l'économie. Un support organique qui peut s'avérer un instrument stratégique, tactique et d'action à l'impulsion gouvernementale où l'on peut promouvoir l'économie et fructifier la finance devant s'appuyer et s'articuler sur des règles de saine gestion intégrant les normes internationales d'évaluation et d'ingénierie financière et des techniques budgétaires pour mieux anticiper et gouverner l'environnement aux plans politique, social, économique et administratif, causes de déséquilibres et de tensions sociales actuelles. Et, enfin, coordonner les décisions pour assurer un meilleur rendement économique des ressources et de rationalisation des choix budgétaires pour réaliser les objectifs de la croissance et, par conséquent, évaluer plus rigoureusement les secteurs d'activités selon des critères de performances. Une nouvelle politique budgétaire centrée beaucoup plus sur une économie politique. En somme, l'heure est aux solutions innovantes pour donner une base plus solide à l'indépendance budgétaire par rapport aux hydrocarbures, mais aussi de répondre à des préoccupations de l'heure dont, notamment, la maîtrise des finances publiques et l'impératif de faire prévaloir la rigueur dans la gestion de nos ressources, le contrôle des actifs de l'Etat, la gestion du PIB et du patrimoine public en général en normes comptables internationales dans le but de préserver les deniers publics et pour plus de transparence et moins de corruption. En conclusion, la politique économique n'a visiblement pas évolué dans la réorientation des investissements publics dont notamment la consolidation des acquis du développement industriel où notamment l'Algérie était l'un des premiers pays industriels du continent africain dans les années 1970 et ceci par la valorisation du potentiel des investissements productifs existants pour arriver à un taux de capacité de réalisation plus important où le taux s'établit à 5% du PIB actuellement pour passer à 25% et, par conséquent, améliorer le taux d'intégration de transformation de nos matières qui pourrait atteindre jusqu'à 50%. Il va sans dire contribuer à faire face à la crise socio-économique en matière d'emploi et d'une économie nationale hors hydrocarbures. (suite et fin)