Qu'on ne se trompe pas. Ceux qui y sont veulent y rester et ceux qui n'y sont pas veulent y être. Ceux qui y sont veulent affaiblir les autres, c'est-à-dire ceux qui sont dans l'opposition. Quant à l'opposition, elle a tenté d'affaiblir le pouvoir, de le décrédibiliser, de lui faire perdre les élections, en vain, bien sûr. C'est peut-être trop simple, n'est-ce pas comme explication ? Quel pouvoir en place souhaiterait-il que les élections soient gagnées par l'opposition et qu'il en appelle lui même à l'alternance politique ? Quel pouvoir voudrait ainsi se suicider politiquement et rejoindre les rangs d'une classe politique qui ne pourra plus disposer de privilèges ? Dans quel pays au monde, le pouvoir en place passerait-il la main de gaieté de cœur à l'opposition, applaudirait à la victoire électorale de l'opposition et promettrait même de soutenir la mise en œuvre du programme adverse ? Quel parti de l'opposition ne souhaiterait pas lui également accéder et rester au pouvoir ? L'opposition reproche au pouvoir de verrouiller l'accès des portes d'accès aux commandes de l'Etat tandis que le pouvoir veut discréditer l'opposition en déclarant que seul l'accès au «pouvoir» l‘intéresse. Cela est valable dans tous les pays du monde, mais plus particulièrement dans les pays arabes et africains. L'exemple est assez édifiant des pouvoirs qui ne reconnaissent que les victoires électorales qu'ils remportent. Ni par les urnes, ni par les attentats, ni par les tentatives de déstabilisation, ni par les implications du phénomène des harraga, ni par celui des kamikazes, ni par les implications de la crise financière internationale, ni par les implications de la récession économique des grandes puissances, ni par tout ce qui a été mis au point par l'opposition pour le faire chuter, le pouvoir tient bon, s'accroche, et il devient de plus en plus visible que l'opposition n'a pas acquis les capacités requises pour en venir à bout. Des scénarios plausibles pour un retrait du pouvoir au... pouvoir ne semblent pas du tout exister.