Afin d'évaluer la coopération en matière de lutte contre la criminalité, la 22e session de la Conférence régionale africaine d'Interpol, prévue aujourd'hui à Oran, se penchera essentiellement sur l'évaluation de l'état de coopération et de la lutte contre la criminalité transnationale face aux défis majeurs que constituent la diversification et l'internationalisation de la criminalité. Une cinquantaine de pays africains participeront aux travaux de cette conférence de trois jours, en plus d'observateurs et d'organisations internationales et régionales, indiquent les organisateurs. Cette rencontre, deuxième du genre à être organisée en Algérie après celle d'Alger en 1997, permettra aux chefs de police et aux structures de coopération policière de la région de débattre des problèmes concrets relatifs aux phénomènes de criminalité dans le continent. Elle permettra de définir de nouvelles orientations de l'action policière en Afrique, en fonction des priorités exprimées par les chefs de police. Les recommandations de ces sessions sont appliquées au niveau national conformément aux règles et procédures en vigueur dans les pays. Les organisateurs ont souligné que plusieurs objectifs majeurs ont été tracés pour cette session. Les participants établiront des priorités au regard des formes de criminalité régionale visées et œuvreront à la conclusion d'accords avec des organisations de police régionales et autres partenaires éventuels. Face aux défis majeurs que constituent la diversification et l'internationalisation de la criminalité, la mise en œuvre de plans d'action régionaux a fortement été recommandée par l'Assemblée générale de l'organisation internationale de police criminelle (OIPC - Interpol) lors de sa 73e session, à Cancun (Mexique) en 2004. Cette initiative devait permettre de prendre en compte les priorités de chaque région en matière de coopération policière et de formations spécialisées, en vue de l'élaboration de projets communs axés sur la lutte contre la criminalité organisée. Il s'agit entre autres de l'élargissement de l'accès au système de communication 124/7, de la formation des personnels des BCN et de l'appui opérationnel continu de ces bureaux.