Les visites des ministres dans la wilaya de Chlef font l'actualité de cette wilaya carrefour. En effet, après Amar Ghoul et Youcef Yousefi, cette fois-ci c'est le tour du ministre de l'Industrie. Ces visites de travail ont pour objet d'inspecter les projets et les structures dans chaque secteur. En effet, M. Cherif Rahmani, ministre de l'Industrie, des PME et de la Promotion de l'investissement, était mardi, dans la wilaya de Chlef pour une visite de travail et d'inspection, où il a donné le coup d'envoi des travaux d'extension de la deuxième ligne de production de la cimenterie de Oued-Sly (ECDE). La mise en exploitation de cette nouvelle ligne de production de ciment, permettra d'augmenter la capacité de production de 2,2 millions de tonnes/an à 4 millions de tonnes/an, dans le cadre d'un programme national visant à réduire l'importation de ciment et de ce fait, assurer la couverture des besoins du marché local et national. En outre, le projet permettra de créer 2 500 emplois dès le lancement du chantier et 450 postes permanents (dont 200 universitaires) après la livraison de la nouvelle unité prévue en 2016. Il faut dire que le lancement des travaux d'extension de l'usine intervient après plus d'une année et demie de la signature du contrat de réalisation de ce projet qui est revenu à la société française Fives FCB, choisie parmi quatre soumissionnaires français et chinois. Le ministre n'a pas abordé le sujet lors de sa visite au sujet du retard dans le lancement des travaux. Le contrat a été paraphé le 3 juin 2012 pour un montant de 37 milliards de dinars. Ce projet est financé à hauteur de 50% par un emprunt du Fonds National des Investissements (FNI) et 50% par l'ECDE. Les travaux devront durer environ 33 mois. Selon les données du ministère : «Le déficit de l'Algérie en ciment dépasse actuellement les 5 millions de tonnes/an, alors que la production nationale actuelle est de plus de 18 millions de tonnes/an dont 11,5 millions de tonnes sont assurés par les 12 cimenteries publiques. Selon le ministre «afin de limiter la spirale des importations de ciment, un (ambitieux) programme a été tracé, et ambitionne de produire 20 millions de tonnes à l'horizon 2016 et 29 millions de tonnes d'ici à 2018». Le ministre, qui intervenait lors d'une cérémonie d'installation du comité de développement de l'industrie locale et de la facilitation de l'investissement (CODILFI), a indiqué, à cet égard, qu'à «l'instar de l'industrie du ciment, l'Algérie dispose d'un potentiel industriel important capable de contribuer à la croissance économique pour peu qu'il soit modernisé». «Ce comité, géré par le wali, va tenir des réunions régulières, une fois par mois et va réunir tous les acteurs, dont les objectifs sont d'écouter les investisseurs, identifier les porteurs de projets, accompagner et aider les investisseurs durant toutes les phases de réalisation des projets», a expliqué le ministre, d'autant plus, dira-t-il que la relance de l'industrie dans notre pays est une urgence sachant que le secteur perd du terrain. En 2012, il représentait moins de 5% du PIB du pays contre 7,5 % en 2000. Dans ce contexte, il a assuré que la relance du secteur de l'industrie a, d'ores et déjà, commencé avec la signature de nombreux contrats de partenariat, et les multiples actions de réhabilitation et de modernisation entreprises au profit de certaines entreprises publiques spécialisées dans la production du cuir, textile et des vannes. A l'issue de cette visite le ministre adonné la parole aux industriels et hommes d'affaires qui ont à leur tour soulevé leurs préoccupations dans leur travail.