Le directeur de l'éducation de la wilaya d'Aïn Témouchent, Bechlaghem Yahia, a suspendu de leurs fonctions le proviseur, l'intendant et un ouvrier professionnel du lycée de Sidi Ben Adda, à Aïn Témouchent, en raison de leur négligence consignée dans le rapport final de la commission d'enquête ministérielle relative à la «disparition» d'un lot d'équipement. Ce lot appartenant à la Direction de l'éducation était de composé de matelas, télévisions plasma, lits, couettes, draps, climatiseur, fontaines d'eau et chaises de visiteurs d'une valeur monétaire estimée à plus de 100 millions de centimes. Il a été déposé durant l'année scolaire 2010/11 d'une façon provisoire en attendant la réception de la résidence. «Arguant l'article n° 174 du statut de la Fonction publique, le directeur de l'éducation a infligé des sanctions du 4e degré qui sont des mesures conservatrices car les personnes concernées sont poursuivies en justice en attendant la décision finale», nous dira le secrétaire général de la Direction de l'éducation. En réponse, le proviseur dira : «J' ai adressé en date du 29 août dernier une lettre explicative au directeur des ressources humaines du ministère de l'Education nationale (une copie a été remise à la rédaction du journal) sous le titre ‘‘abus du pouvoir''. Cette mesure conservatrice de suspension est infondée étant donné que la Direction de l'éducation n'a reçu aucune notification officielle de poursuite judiciaire à mon encontre jusqu'à preuve du contraire et l'article n°174 du statut général de la Fonction publique ne s'applique pas dans mon cas. Par contre, l'article n°165 du même statut stipule que la sanction du 4e degré est du ressort de la commission paritaire. La sanction du 4e degré ne peut être une décision d'un individu. La commission ministérielle a proposé une sanction du 3e degré dans son rapport». Dans sa même lettre, le proviseur a révélé qu'avant cette sanction, il a maintes fois écrit au directeur de l'éducation pour revendiquer les droits au profit de l'intérêt des élèves et de l'établissement. «J'ai réclamé de vider la salle de sport récemment réceptionnée qui sert de lieu de stock d'une partie du matériel de la Direction de l'éducation alors que les élèves pratiquaient les séances d'éducation physique et sportive dans la cour, exposés au froid et à la chaleur, la récupération du logement d'astreinte occupé par un adjoint de l'éducation avec le consentement du directeur de l'éducation. Aussi, j'ai demandé la suite réservée aux recours de quinze candidats au bac de juin 2013 de la branche littérature et philosophie déclarés absents des épreuves écrites alors qu'ils ont composé dans toutes les matières», ajoutera-t-il. Au sujet des recours, le représentant de la Direction de l'éducation a souligné que «les résultats des recours ont été publiés dans les lycées concernés et le reste des lycées. Il y deux catégories de sanctions selon le degré la tricherie, interdiction d'une année et de trois années de passer l'examen du bac». De son côté, l'ouvrier professionnel de grade 3 affecté au magasin révèle : «J'ai reçu un ordre du précédent proviseur d'ouvrir la salle de classe n°19 pour le dépôt du matériel sans aucun bon de livraison ni me laisser recenser la désignation et la quantité de ces équipements. J'ai immédiatement fermé. Après plus d'une année et huit mois, des émissaires de la Direction ont annoncé un manque d'équipements.»