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Source de fierté de tous les Algériens
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2013

Immortalisée par Picasso, défendue par Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi contre le système colonial français, la moudjahida Djamila Boupacha (77 ans) «doit remplir de fierté tous les Algériens», souligne Khalfa Mameri dans un livret qu'il lui a consacré.
«Djamila Boupacha, l'inoubliable héroïne de la Guerre d'Algérie» (Thala éditions), actuellement en vente, est un portrait que M. Mameri a dressé de la moudjahida à la suite de leur rencontre le 30 mars 2013 à Alger, à l'intention des «écoliers et des enfants d'Algérie.» Le livret sur Boupacha est la dernière livraison de la collection lancée en 1998 par l'auteur, qui a déjà réalisé les portraits du colonel Lotfi, de Larbi Ben M'hidi, d'Abane Ramdane, de Houari boumediene, de Mohamed Boudiaf et de Ferhat Abbas dans l'intention, explique-t-il, de faire aimer la lecture aux enfants et faire connaître les grandes figures nationales qu'elles soient hommes ou femmes. «Que la femme érigée un temps en symbole pour la défense des valeurs universelles soit une jeune fille algérienne, à peine sortie de l'adolescence et qui s'est engagée, au prix de sa vie, à libérer son pays, ne peut, ne doit que remplir de fierté tout Algérien, toute Algérienne jusqu'à la fin des temps», écrit M. Mameri. L'auteur revient sur l'enfance de Djamila, née à Saint-Eugène (Bologhine, Alger) le 9 février 1938, et explique comment et pourquoi une jeune fille de 15 ans, d'un «caractère décidé», s'est engagée dans la politique, en adhérant à l'Union des femmes de l'UDMA (Union démocratique pour le Manifeste algérien), un parti créé par Ferhat Abbas en mai 1946. Il raconte également comment elle a rejoint le maquis en 1955 à l'aide de son frère et d'un responsable FLN de la Basse-Casbah et comment elle s'est mise à la disposition de la Révolution «en faisant preuve d'une audace à peine croyable». «Prête et disponible pour toutes les actions, elle ne refuse aucune mission (...), son innocence, son jeune âge la font passer partout», souligne M. Mameri. L'auteur décrit, par ailleurs, comment la jeune fille est parvenue, par sa volonté et son courage, à devenir aide-soignante à l'hôpital de Beni-Messous (Alger) où elle se procurait des médicaments au profit du maquis de la wilaya IV (l'Algérois). Il revient aussi sur la bombe (désamorcée) qu'elle a déposée, le 27 septembre 1959, à La Brasserie des facultés, au quartier de la Grande poste d'Alger. M. Mameri raconte par la suite le basculement des Boupacha dans l'horreur après l'arrestation, le 11 février 1960, à leur domicile à Dely Ibrahim, de Djamila (22 ans), de son père (71 ans), et de son beau frère et les tortures abominables qu'ils ont subies pendant 33 jours. Le livre se termine par un chapitre sur la campagne d'opinion qui a été lancée par l'avocate de Djamila Boupacha, Gisèle Halimi, et l'écrivaine et philosophe Simone de Beauvoir qui ont réussi à arracher la jeune fille, alors risquant la mort, des griffes des militaires et de la justice coloniale en Algérie. Cette campagne a été inaugurée par Simone de Beauvoir en signant, à la demande de Halimi, un article dans le journal Le Monde du 3 juin 1960 sur le cas de Boupacha. «Le retentissement est immédiat et mondial. Les autorités sont submergées, assommées par les révélations de l'article, aussi bien à Alger qu'à Paris», signale l'auteur. Une bataille juridique a opposé le ministère des Armées et le pouvoir judiciaire qui a instruit la plainte en torture de Boupacha et qui, pour la première fois, voulait poursuivre des hauts gradés de l'armée coloniale qui a refusé de collaborer avec la justice. «L'affaire Djamila Boupacha prend de l'ampleur et sort totalement de son cadre. Désormais, c'est une bataille juridique qui s'ouvre entre le pouvoir exécutif (gouvernement à travers le ministre des Armées) et le pouvoir judiciaire. Tout ce que la France compte en sommités juridiques intervient dans le débat», souligne M. Mameri. Le procès n'a jamais eu lieu. Immortalisée par Picasso, le plus grand peintre du 20e siècle, qui a fait son portrait le 8 décembre 1961, Djamila a retrouvé la liberté le 21 avril 1962, dans le cadre des Accords d'Evian, et rentre «libre, fière dans son pays après avoir bellement accompli un devoir patriotique exceptionnel.»

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