Pourquoi la violence politique est-elle une donnée permanente dans les pays arabes ? Bien que toute violence est qualifiée de terrorisme quand elle n'émane pas des pouvoirs en place, comment qualifier celle qui se pratique lorsque les enjeux sont l'accès au pouvoir ? Pour avoir la possibilité de définir la thérapie qui sied le mieux et de l'appliquer, il faudrait bien identifier les causes de ladite violence et ne pas recourir précipitamment à des raccourcis tels que celui de se suffire de la sentence, selon laquelle une telle violence est un phénomène étranger à notre société. On ne doit nullement faire l'économie d'une vraie étude, sans complaisance. Cela pour le moment ne nous a rien amené de nous être précipités à déclarer que le terrorisme est un phénomène étranger à notre société au lieu de réunir des sociologues en leur confiant la mission de l'étudier et de proposer des solutions. C'est exactement le même constat pour ce qui concerne le phénomène de la drogue. C'est le même constat quand des responsables faisant partie des pouvoirs publics, ministres surtout, s'amusent à dire que le terrorisme vit son dernier quart d'heure ou tire ses dernières cartouches. Paradoxalement, ce ne sont pas les services de sécurité qui soutiennent les thèses du dernier quart d'heure ou des dernières cartouches, ou celle du choix laissé aux terroristes entre le suicide et la reddition. Quand les forces de sécurité plaident la thèse de l'indispensable coopération avec les populations, les pouvoirs publics plaident celle du retour de la paix, de la sécurité et de la stabilité, confondant leur propre stabilité en poste à celle des institutions. Comment alors concilier entre ces deux thèses ?