Le redéploiement du corps de la Gendarmerie nationale dont certaines brigades ont été délocalisées lors des douloureux événements de Kabylie en 2001, se poursuit à Tizi Ouzou. Hier, les responsables de cette institution républicaine, à l'échelle locale, ont inauguré une nouvelle brigade à Makouda, au nord de Tizi Ouzou, apprend-on au groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale. Celle-ci sera opérationnelle, a-t-on précisé de même source, dès aujourd'hui mardi, et couvrira deux communes, Makouda et Boudjima, qui, depuis l'éclatement des événements du printemps noir, en 2001, étaient, territorialement rattachées à la brigade de Sidi Naâmane, à l'ouest de Tizi Ouzou. Cette mise en service ou ce redéploiement de ce corps de sécurité, intervient, rappelle-t-on de même source, après la réception et l'inauguration, l'été dernier, de la brigade d'Iflissen (Tigzirt) toujours au nord de Tizi Ouzou portant ainsi le nombre de brigades opérationnelles à Tizi Ouzou, à 22, soit un taux de couverture sécuritaire de 34%. Une troisième brigade, celle réalisée au lieu-dit la Crête, entre les communes de Mizrana et Makouda, au nord de Tizi Ouzou, devait être également mise en service durant le premier semestre de l'année en cours, n'était-ce le saccage de l'infrastructure par un groupe de jeunes en colère, réclamant l'accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, le téléphone et l'Internet. Cette mise en service «accélérée», pour reprendre un citoyen de la localité, intervient, quelques jours seulement après une attaque à main armée de l'agence postale de Boudjima, en plein jour, par des individus armés et encagoulés qui ont réussi à dérober quelque 200 millions de centimes. Le lieutenant-colonel Doual, commandant du groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale, a, lors d'un point de presse tenu au mois de janvier dernier et consacré au bilan d'activité de ce corps de sécurité, précisé que l'ouverture de ces nouvelles brigades a été décidée dans le cadre du plan de redéploiement de ce corps de sécurité à travers la wilaya, initié au lendemain des tragiques et douloureux événements du printemps noir 2001 qui ont secoué la région ayant entraîné la délocalisation de certaines brigades. Le premier responsable à l'échelle de la wilaya de la gendarmerie a fait cas de 32 nouvelles unités (brigades) en chantier avec un taux d'avancement des travaux élevé, précisant que la réception, donc la mise en service, se fera en fonction de la livraison des infrastructures, lesquelles, a-t-il admis, connaissent, en termes d'avancement de travaux, un certain retard. Avec la livraison de ces nouvelles structures, le taux de couverture sécuritaire de la wilaya de Tizi Ouzou sera amélioré «en termes de redéploiement», a affirmé le lieutenant-colonel Doual Djilali qui a situé le taux actuel à 30%, assuré par les unités opérationnelles de ce corps de sécurité dont le champ de compétence de certaines d'entre elles s'étend également à d'autres localités (communes, ndlr) limitrophes, à l'exemple de la brigade d'Illoula qui couvre, à elle seule, pas moins de huit communes.