La presse sportive a le béguin pour certains entraîneurs. Sans palmarès et au CV pratiquement vierge, ils font pourtant régulièrement la une de certains journaux, spécialisés dans la promotion. Ces journaux en font tellement qu'à la longue, ils deviennent lassants. Pourtant, le commun des sportifs vous dira que les compétences dans cette fonction se comptent sur les doigts d'une main. Combien sont-ils les entraîneurs algériens à avoir contribué au développement du football ? Plutôt, ils contribuent à développer l'esprit mercantiliste, la cupidité et tout ce qui a trait à l'argent. N'est-ce pas qu'ils passent leur temps à lorgner du côté des subventions publiques pour prendre leur part du gâteau ? Et cette mentalité, ils ont réussi à l'inculquer aux joueurs, eux aussi, pris par la fièvre de l'argent. Des entraîneurs, fabriqués par cette même presse à coups de publicité et à grand renfort d'interviews et providence aidant, se trouvent du jour au lendemain en tête d'affiche. Des stars fabriquées de toute pièce, aux bagages terriblement «vides», paradoxalement parachutés dans un monde où l'argent coule à flots. Que demande le peuple, diriez-vous ? Le hic, c'est que ceux-ci ne servent en rien le football. Ils s'en servent plutôt et à profusion, à en devenir des Crésus tout en appauvrissant cette discipline, à la longue devenue une vache à traire. Exception faite de quelques entraîneurs, aux compétences indiscutables, tout le reste est royalement servi par la providence qui leur a donné un titre pour s'enrichir. Voyez de vous-mêmes, le triste sort réservé à nos jeunes, sacrifiés sur l'autel de la cupidité et l'avidité. Ces entraîneurs ne s'en soucient guère et ne leur accordent aucun intérêt bien que cette catégorie représente l'avenir. Il n'ont cure puisque notre équipe nationale puise sa composante de l'étranger où la formation n'est pas un vain mot. A bon entendeur.