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Laisser-aller aux urgences médico-chirurgicales
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 10 - 2013

Les citoyens implorent le Tout-Puissant pour ne pas tomber malades de nuit ou durant les week-ends tant les services des urgences laissent à désirer. Au niveau des services des urgences de Tissemsilt, c'est la galère.
De longues heures d'attente, des citoyens mal accueillis et des maladies souvent mal diagnostiquées par des médecins urgentistes qui se contentant de délivrer des ordonnances. Pour leur part, des malades interrogés se plaignent toujours du retard accusé dans la prise en charge et les efforts fournis par un personnel en déficit qui ne peut venir à bout de l'afflux des patients. Dire que les problèmes et les dysfonctionnements que vit cette structure, en particulier au niveau des UMC, ne sont pas inhérents au manque de moyens, mais résultent bien d'une mauvaise gestion de ces structures. Car rien ne va plus aux UMC de Tissemsilt devant le manque de la prise en charge des patients. Une femme âgée de plus de 76 ans qui s'est présentée vendredi dernier vers les coups de 11 heures aux UMC de Tissemsilt n'a pas trouvé d'infirmiers pour lui mettre une perfusion prescrite par le médecin de garde, car qui ils étaient en mission commandé (évacuation des malades). Le service est resté sans infirmiers, absence flagrante de blouses blanches, uniquement le médecin de garde qui a refusé d'apporter des soins aux malades même une autre femme n'a pas trouvé qui lui mettre de l'oxygène. Cette vieille de 75 ans aux yeux cernés et au visage portant les traces d'une grande fatigue, en sachant qui nous sommes, elle a tenu à nous faire part de son mécontentement, en révélant d'une voix déjà assez faible, mais qui laisse, pourtant, vibrer une certaine indignation : «Mon fils m'a ramenée ici parce que je suis malade. Comme vous pouvez le constater par vous-même, un laisser-aller fou règne dans ce service. Je suis souvent orientée vers ce service vu l'urgence de mon cas, et je peux vous dire que le comportement de ce médecin urgentiste est carrément déprimant. Il est arrogant et nous traite comme si nous étions des laissés-pour-compte.» «Tomber malade à Tissemsilt est une malédiction.» Par ailleurs, c'est la catastrophe aux UMC de Tissemsilt, les proches des patients ont eu recours à des infirmiers qui n'exercent pas aux UMC pour secourir les patients qui ont besoin de traitement. Beaucoup d'encre a coulé à ce sujet. Il fallait l'intervention du directeur de l'EPH de Tissemsilt et son économe d'intervenir dans l'immédiat pour réparer le manque et de renforcer l'équipe des paramédicaux et de mettre de l'ordre sans cette structure. Le service des urgences de Tissemsilt n'a jamais été bien équipé en moyens humains, matériels et même en produits médicamenteux. Beaucoup reste à faire, car quiconque fera un tour découvrira un service qui rencontre des difficultés. Il suffit de passer ou faire un tour dans ces lieux pour se rendre compte que ces structures très coûteuses sont administrées mais pas gérées, qu'il y a un personnel très mal organisé et inversement réparti par rapport à la charge de travail, et, malheureusement, en face des patients qui ne savent quoi faire. En un mot, c'est la débandade, et gare à celui qui dérange le médecin lorsqu'il s'éclipse. Aux UMC de Tissemsilt, la complicité est partagée par tout le monde. Journalistes, cadres, politiciens, sont tous complices et aucun n'ose élever la voix pour le bien-être des citoyens. Il est aberrant de constater que le gâchis est aujourd'hui le fait de nos praticiens. Un médecin, c'est sept années après le bac, un spécialiste 8 à 10 après le bac. C'est un lourd investissement, et au bout du compte, on laisse toute cette matière grise intégrer un domaine pour lequel elle n'a pas été bien et suffisamment préparée. C'est inconcevable, inadmissible. Un médecin doit pouvoir pratiquer son art, être au chevet des patients. Il doit pouvoir exercer sa médecine, traiter ses malades et participer à l'essor et au développement de la médecine. C'est sa vocation. Or, c'est tout à fait le contraire. On est les champions de ne parler que de salaire malgré les grands efforts de modernisation et d'innovation du secteur de la santé. L'heure a sonné pour l'ensemble des acteurs des hôpitaux. Médecins, infirmiers, administrés doivent comprendre que les patients ne cherchent rien, hormis une prise en charge, les traiter, les accompagner, les soutenir physiquement et psychologiquement. Il est à noter que les urgences, surtout à Tissemsilt, sont devenues le seul lieu où convergent les patients, et ce, devant la négligence constatée au niveau de cette structure. Le patient ne trouve comme destination que ces UMC. Flux ininterrompu de patients, longues heures d'attente, avec parfois un relent de cour des miracles, épuisement, démotivation et besoin de reconnaissance des soignants, mécontentement des usagers, les urgences se retrouvent régulièrement au premier plan de l'actualité. Ces situations doivent nous interpeller, car elles sont fréquentes et symptomatiques de graves dysfonctionnements et de difficultés d'adaptation de nos systèmes de santé. Les services d'urgence sont peu à peu devenus nécessaires, car perçus par la population comme une structure capable de prendre en charge de très nombreuses situations réellement urgentes ou seulement imprévues. Les responsables du secteur sanitaire de Tissemsilt doivent gérer comme il se doit ces UMC en les dotant de médicaments et de médecins dignes de ce nom. Même le ministère doit se pencher sur ce problème, pour une bonne prise en charge des admis à ces UMC, le plus souvent critiquées. Il fallait l'intervention du directeur de l'EPH de Tissemsilt dans l'immédiat pour réparer le manque, renforcer l'équipe des paramédicaux et mettre de l'ordre sans cette structure. Cette situation ne fait qu'amplifier les choses chez les patients qui en ont marre de ces mauvaises prises en charge par les infirmiers et le médecin de garde de la journée de vendredi matin, où ils ont constaté l'absence de l'humanité. Espérons que le directeur de l'EPH entame une nouvelle vision stratégique et remette le train sur les rails. Nous avons pris de nous rapprocher du médecin urgentiste, nous répond d'une manière propre à ses semblables. Sans trop accorder d'intérêt à notre qualité de correspondant de presse, cette dernière (médecin urgentiste dira tout simplement que la santé est malade, en laissant entendre cette phrase : «Vous êtes de la presse, et qu'est-ce que ça change ?» L'Algérie est malade de son administration et de sa santé, à quand le remède ?

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