Les forces de l'Armée nationale populaire (ANP) ont réussi à saisir un important arsenal de guerre à la frontière libyenne. Selon l'agence Reuters des lance-roquettes et des mines anti char, des grenades, mines autres armes de guerre et des munitions constituaient ce matériel militaire. Selon la même source, cette importante quantité d'armes de guerre a été découverte dans une cache située à environ 200 km du complexe gazier de Tiguentourine (Illizi) ayant fait objet d'une attaque terroriste suivie d'une prise d'otages sanglante en janvier dernier. Comme nous l'avons donné dans nos précédentes éditions, le soulèvement d'une partie de la population libyenne aidée par le Qatar, la Turquie et l'Otan a fait chuter le pouvoir dirigé par le colonel Mouammar Kadhafi. Les tonnes d'armes de guerre parachutées et acheminées aux rebelles sont actuellement entre les mains des ex-thouars et des groupes terroristes. La Libye est redevenue un entrepôt d'armes à ciel ouvert ce qui a profité aux groupes armés de s'approvisionner en armement à l'œil. Plusieurs chargements d'armes ont été acheminés vers la Tunisie et l'Egypte. Les forces armées des deux pays ont réussi à mettre la main sur des véhicules bourrés de mitrailleuses, lance-missiles, mortier, lance-roquettes RPG et des appareils de transmission. Les nouvelles autorités libyennes n'ont pas réussi à désarmer les ex-thouars qui, jusqu'à aujourd'hui soufflent le chaud et le froid dans le pays. Les milices armées s'adonnent aux enlèvements, vols, assassinats contre les citoyens libyens et sans que les autorités du pays ne puissent intervenir. Même le Premier ministre n'a pas échappé aux sévices de ces groupes armés. Il a fait auparavant l'objet d'enlèvement avant qu'un autre groupe armé ne parvienne à le libérer. Après l'assassinat de l'ambassadeur américain et les attentats perpétrés contre les sièges des ambassades et des consulats, plusieurs pays ont décidé d'évacuer leurs diplomates. En plus de milices armées et des ex-rebelles, des groupes armés islamistes liés à Al-Qaïda activent librement sur le territoire libyen. Les mises en garde, de l'Algérie sur le danger qui pourrait intervenir après les troubles et les soulèvements qui ont touché les pays de la région, n'ont pas été prises en considération. Ainsi, les autorités des pays touchés par ledit «printemps arabe» ne parviennent pas seulement à rétablir l'ordre chez eux et cette situation constitue une menace pour l'Algérie. Fort heureusement, l'Algérie a pris ses dispositions bien avant que la situation se dégrade en Tunisie, Libye et Mali. Afin de ne pas permettre aux groupes terroristes d'acheminer des armes vers notre pays, les forces armées algériennes ont renforcé le dispositif de surveillance et de contrôle au niveau des frontières libyennes, tunisiennes et au sud du pays. Grâce aux efforts déployés par les éléments des forces armées, plusieurs tentatives d'incursion de terroristes ont été annihilées. Pour l'instant, nous ne savons pas encore d'où proviennent officiellement ces armes et comment sont-elles arrivées sur le territoire algérien. En somme, par cette saisie d'armes, les forces armées algériennes ont évité aux groupes armés d'en faire usage que ce soit en Algérie et dans les pays limitrophes.