Il a occupé plusieurs fonctions de responsabilité au sein de différentes structures sportives. Rachid Hanifi, professeur spécialiste en médecine du sport, se confie à notre quotidien pour évoquer le cinquantenaire de la création du comité olympique algérien. Suivez-le... La Nouvelle République : Professeur Hanifi, vous n'êtes pas étranger au monde sportif. Vous avez occupé des postes de responsabilité et même celui de président du COA. Alors dans ce cadre, dites-nous ce que représente pour vous le COA ? Professeur Rachid Hanifi : Merci de me donner cette possibilité à cette occasion, d'évoquer plutôt de rappeler le parcours et les missions de cette honorable institution. Le COA, comme vous le savez, est le représentant légal de l'institution olympique internationale en Algérie. Il est composé des représentants élus de l'ensemble des fédérations sportives nationales ainsi que de personnalités élues représentant le mouvement olympique. Le Comité olympique algérien, veille et se mobilise à l'instar des autres CNO, pour réunir les meilleures conditions de participation des sportifs nationaux aux compétitions placées sous l'égide du CIO, particulièrement les jeux olympiques. Le COA s'est également la promotion de la pratique sportive, comme facteur d'éducation, culture et de promotion de la santé de la population. Le COA est en fête, c'est toute la jeunesse qui partage cet événement. Quel qualificatif attribuez-vous à cet événement ? En effet, il célèbre cette année le cinquantenaire de son existence. Je saisis cette opportunité pour adresser mes félicitations et vœux à l'ensemble de la famille olympique et sportive algérienne et lui souhaiter pleins succès pour les compétitions à venir. Cette fête aurait du être celle du rassemblement de tous les acteurs du mouvement olympique et sportif national. Malheureusement, cela n'a pas été le cas, en raison de la crise qui a secoué l'institution olympique nationale aux derniers mandats et du parti pris dans le conflit de certains responsables actuellement en charge du COA. J'espère que ce dernier retrouvera sa sérénité afin de permettre à nos athlètes de se concentrer sur la préparation aux manifestations sportives futures, et assurer une meilleure représentation de notre pays. Quel souvenir gardez-vous de cette formidable institution et quels sont les aspects qui dominent sa mutation ? De mon passage à la tête du COA, j'en garde une expérience mais certainement pas un souvenir. Le sport algérien est malheureusement confronté à une convoitise d'intérêt, plaçant souvent les appétits et ambitions personnels au devant des objectifs de performance et de digne représentation de l'Algérie. Pour mettre un terme à ce type de comportement nuisible au mouvement sportif national, il faudrait de mon point de vue prendre un certain nombre de mesures, parmi lesquelles l'autonomisation de la gestion administrative des instances sportives (COA et fédérations) par rapport aux élus, dont le rôle serait exclusivement d'élaborer et suivre l'exécution des programmes d'activité définis par les missions des instances respectives. La mise en place d'une stratégie internationale, avec la définition de critères et de cahiers des charges pour la représentation nationale au niveau des instances sportives internationales. La suppression des convoitises matérielles et de l'autogestion des candidatures aux postes internationaux pourrait contribuer à réduire l'opportunisme et à mieux assainir le mouvement sportif national. L'autonomie du sport, exigée par les instances internationales, doit être respectée par les pouvoirs publics, au niveau du volet gestion courante, mais certainement pas au niveau des décisions engageant la souveraineté nationale et de l'exploitation de l'argent du contribuable. Et le COA ne doit pas oublier que sa mission ne réside pas uniquement à viser la performance sportive mais doit également contribuer à la canalisation saine de notre jeunesse, à travers la massification de la pratique sportive et la redynamisation du sport scolaire.