La ministre de la Culture a précisé, dimanche dernier, à la salle El-Mouggar, lors de son discours prononcé à l'occasion de l'ouverture du premier Festival du cinéma maghrébin d'Alger, que plus d'une centaine de films entre longs et courts métrages et documentaires ont été réalisés grâce au Fonds de développement de l'art, de la technique et de l'industrie cinématographiques (FDATIC), dans le cadre de la relance du cinéma algérien. Elle ajoutera que certaines productions ont connu un rayonnement à l'international avec des distinctions qui honorent leurs créateurs et nous honorent. S'exprimant devant le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en présence des professionnel et amateurs du cinéma ainsi que des journalistes, la ministre a fait savoir, par ailleurs, que malgré cette relance du cinéma, il reste le problème des salles de cinéma, de la distribution et de l'exploitation cinématographique posé comme une urgence. A ce sujet, la ministre a mis l'accent sur l'importance du projet de récupération par le ministère du parc public national des salles de cinéma (fermées, délabrées ou détournées) qui permettra d'ouvrir des perspectives prometteuses. «Nous comptons sur la représentation nationale, que nous savons à l'écoute des problèmes des professionnels du cinéma et des attentes des citoyens, notamment les jeunes, pour voter l'article de loi de finances 2014 qui rendra, enfin, les salles de cinéma au cinéma». Par ailleurs, la ministre a évoqué l'importance du cinéma, sa popularité, son caractère à la fois culturel, industriel et commercial. «Cette importance a été inscrite comme priorité par le gouvernement», a-t-elle révélé dans ce sens, ajoutant, que le 7e art a toujours été et restera au service de la société. Elle a tout de même rappelé que cet art était d'abord au service du citoyen dans les années 1960 et 1970 puisqu'il a traité des préoccupations sociales, économiques, politiques et culturelles. Toumi : «L'absence de circulation du film maghrébin est une réalité amère» A propos du déroulement du premier Festival du cinéma maghrébin d'Alger, qui s'est ouvert dimanche dernier à Alger, la ministre n'a pas caché son entière satisfaction en voyant ce projet en train de se réaliser. «C'est avec une grande satisfaction et une forte émotion que je vois se réaliser enfin ce grand projet de manifestation cinématographique tant attendu. J'espère de tout mon cœur qu'elle se consolidera d'année en année, dans le but d'une pérennisation qui saura assumer le devoir de réunir et d'unir le meilleur de ce que nous produisons au Maghreb, pour que, dans un espace de partage et de communion, se raffermissent les liens fraternels et ancestraux qui nous soudent et nous unissent», avouera-t-elle avec grande émotion. Elle affirmera, par ailleurs, qu'une autre réalité est aussi amère, il s'agit de l'absence de circulation du film maghrébin dans son espace de prédilection. «Le film maghrébin, malheureusement, n'est vu que par les festivaliers du Maghreb lors des manifestations cinématographiques. C'est une anomalie pour le cinéma maghrébin sur les plans culturel, économique et politique», a-t-elle appuyé. Ceci dit, le premier Festival du film maghrébin d'Alger a débuté, dimanche dernier avec la projection du film marocain «La 5e corde» de Selma Bargach, en présence d'un public nombreux. Le film relate l'histoire de Malek qui rêve de devenir un grand musicien de luth mais sa mère préfère qu'il suive des études supérieures... Réalisé en 2011, ce long métrage est campé par une pléiade de comédiens à l'instar d'Ali El-Sameli, Hichem Rostom, Mohamed Khalifi.