La question du Sahara Occidental et les relations algéro-marocaines sont, depuis une dizaine de jours, le sujet principal des médias nationaux et étrangers notamment après l'agression de l'ambassade de l'Algérie et de son emblème national, le 1er novembre dernier au Maroc. Les attaques de la partie marocaine, en utilisant notamment les médias et certains partis politiques, continuent dans leurs propos provocateurs alors que la partie algérienne garde son sang froid et aborde «le problème» avec beaucoup de diplomatie. En effet, le royaume chérifien doit comprendre les positions fermes et inchangeables de l'Algérie sur certaines questions internationales dont celle du Sahara Occidental et aussi par rapport aux relations bilatérales avec d'autres pays dont le Maroc. Cette guerre a été clairement déclarée par ce dernier pays contre l'Algérie depuis la tenue le 28 octobre écoulé à Abuja (Nigeria) de la conférence africaine de solidarité avec le peuple sahraoui. La provocation se poursuit en rejetant d'abord le message d'Alger dénonçant la colonisation et appelant à inspecter l'état des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés, en rappelant l'ambassadeur marocain d'Alger et en touchant à l'ambassade d'Alger et à son emblème. Une situation sur laquelle a répondu hier le ministre des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse qui n'était pas tenue spécialement pour aborder les relations algéro-marocaines mais qui rentre dans le cadre de la rencontre mensuelle du ministre des Affaires étrangères, du ministre de la Communication et la presse nationale. En effet, Ramtane Lamamra a rappelé les positions de l'Algérie par rapport à la question du Sahara Occidental et au voisinage. «Les positions de l'Algérie sont constantes et fermes. Nous faisons clairement la distinction entre la question du Sahara Occidental qui relève d'un problème de décolonisation et qui est entre les mains des Nations unies, et nos relations bilatérales (avec le Maroc)», a affirmé le chef de la diplomatie en réponse à une question à ce sujet. Pour ce qui est des relations bilatérales algéro-marocaines, Lamamra a expliqué qu'il y a des accords et des règles de conduite, qu'elles soient écrites ou implicites, qu'elles relèvent du droit ou de notre histoire commune, qu'il ne faut pas transgresser. «La transgression de ces accords et règles de conduite signifierait une faillite morale de la part de ceux qui transgressent ce genre de référents historiques», a résumé le représentant du gouvernement algérien sans trop s'étaler sur ce sujet.