Après Maghnia, le nouveau wali de Tlemcen a, pour sa seconde sortie, effectué une visite de travail et d'inspection dans la daïra agro-pastorale de Sidi Djillali. Accompagné des directeurs de l'exécutif, Saci Ahmed-Abdelhafid a inspecté plusieurs projets, dont certains sont en cours de réalisation et d'autres à l'arrêt. Cette daïra frontalière accuse un retard considérable en matière socio-économique et aussi en développement urbain. Un constat des plus décevants a été fait par le wali lors de sa visite dans cette daïra. L'occasion a été donnée aux habitants de cette localité de s'exprimer et crier haut et fort leur désarroi devant ce qu'ils ont qualifié de situation de déliquescence, face aux difficultés quotidiennes auxquelles ils font face. Parmi leurs revendications, l'on cite la couverture sanitaire qui ne répond pas aux besoins de la population, le manque d'ambulance, le délabrement des routes communales, la marginalisation des jeunes et le retard dans le programme de la concession agricole. Après avoir pris connaissance de leurs préoccupations, le premier responsable de la wilaya a insisté particulièrement sur les efforts qui doivent être déployés pour booster le secteur de l'agriculture qui occupe la majorité des citoyens de la région. Auparavant, le wali avait visité sous un froid glacial plusieurs sites comme la mosquée de la zaouia Yahia-Bensfia de Sidi Djillali qui accueillera un millier de fidèles à sa réception l'année prochaine, la polyclinique qui accuse un grand retard à cause des équipements non encore mis en place, le centre de formation professionnelle récemment ouvert avec seulement une centaine de postes d'apprentissage, la piscine semi-olympique financée à hauteur de 337 millions de dinars et dont la première tranche a été lancée l'année dernière, le centre équestre, la maison de jeunes et le centre des handicapés, la polyclinique de Bouihi encore en butte aux problèmes d'équipements et de personnel, le CEM qui n'ouvrira qu'en janvier prochain. Le wali a, par ailleurs, ordonné qu'une étude technique, soit rapidement entamée pour permettre de stopper le déversement dans la partie marocaine des eaux de la retenue du barrage de Magoura qui a une capacité de retenue de 4 millions de mètres cubes et l'affectation de près de 350 ha de terres agricoles aux fellahs de la région. Le wali a aussi insisté sur l'achèvement de tous les projets en cours de réalisation avant la fin de l'année et la prise en charge efficiente des jeunes en matière d'emploi. D'autre part, plusieurs projets seront programmés à l'entame de l'année 2014 visant à pallier les insuffisances relevées comme celles liées au raccordement au réseau de gaz naturel, le désenclavement des régions reculées, l'extension du réseau électrique afin de permettre aux agriculteurs d'alimenter les forages hydrauliques, le renforcement en salles de classe et la réalisation d'un lycée à El Abed. A noter que lors de la visite de travail effectuée quelques jours auparavant par le directeur général des Douanes dans cette région du sud de la wilaya, les citoyens de Bouihi, une commune de 10 000 habitants et ceux de Magoura, avaient bloqué la route au cortège officiel pour attirer l'attention des autorités locales, afin de réclamer l'affectation de crédits pour le financement de projets visant l'amélioration de leurs conditions de vie qu'ils jugent dégradées.