Un chef militaire du Hezbollah libanais a été tué dans la nuit devant son domicile de Beyrouth, annonce mercredi le mouvement chiite pro-iranien qui met en cause Israël. L'Etat hébreu a nié toute implication dans le meurtre d'Hassan al Laqqis, commis vers minuit, heure locale, dans le quartier d'Hadath, selon un communiqué du «Parti de Dieu». Un mouvement vraisemblablement sunnite jusqu'ici inconnu, nommé Brigade Ahrar al Sunna Baalbek, l'a par la suite revendiqué sur Twitter. Le Hezbollah, qu'un conflit armé d'un mois à opposé à Israël en 2006, est directement impliqué dans la guerre civile syrienne aux côtés des forces fidèles à Bachar al Assad. Hassan al Laqqis a d'ailleurs combattu en Syrie, dit-on de source proche du mouvement. Il a été tué dans sa voiture d'une ou plusieurs balle dans la tête à l'aide d'un pistolet à silencieux, précise-t-on de même source. Hassan Laqqis, qui sera inhumé dans la journée à Baalbek, dans la plaine de la Bekaa, était «l'un des chefs de la résistance islamique» et avait déjà échappé à des tentatives d'assassinat israéliennes, dit l'organisation dans son communiqué. «L'ennemi israélien a essayé plusieurs fois et en plusieurs lieux de s'en prendre à notre frère tombé en martyr, mais ces tentatives ont échoué jusqu'à cet assassinat répugnant», peut-on y lire. Il appartenait au mouvement depuis ses débuts, en 1982, et son fils a été tué 2006 dans les combats avec l'armée israélienne, précisent les auteurs du communiqué, ajoutant qu'Israël «portera la pleine responsabilité de toutes les conséquences de ce crime odieux». «Cela n'a strictement rien à voir avec Israël», a rétorqué Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. «Le Hezbollah s'est déjà fourvoyé par le passé avec de telles accusations automatiques et sans fondement contre Israël (...) S'ils cherchent des explications à ce qui leur arrive, qu'ils réfléchissent à leurs propres actes», a-t-il ajouté.