Ils étaient de milliers à braver le mauvais temps pluvieux pour faire leurs adieux à l'ancien Président sud-africain. Parmi la foule, plus de 90 chefs d'Etat ont assisté au stade Soccer City de Soweto, pour assister aux funérailles de celui qui a mis fin au régime d'apartheid en Afrique du Sud. L'Algérie est présente aux obsèques de l'ancien président sud-africain où elle est représentée par une délégation de haut niveau, désignée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, conduite par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Tout au long de la cérémonie, des milliers de Sud-Africains, ainsi que de nombreux dirigeants étrangers ont assisté à la cérémonie en l'honneur de Nelson Mandela. Alors que la pluie redouble d'intensité, les hommages se succèdent et les hauts dirigeants de ce monde ont pris à tour de rôle la parole pour rendre hommage à Nelson Mandela. Nelson Mandela, ce militant hors pair qui a marqué en lettres d'or un pan de l'histoire de l'Humanité, a légué un exemple on ne peut plus éloquent de militantisme et de don de soi face à la plus vile de toutes les formes d'occupation : l'apartheid, a indiqué lundi l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) dans un communiqué. Affranchie du joug de la «ségrégation raciale», l'Afrique du Sud, aujourd'hui libre grâce à la lutte d'hommes de la trempe de cette légende africaine, pleure son héros et celui de l'Humanité tout entière, ce dirigeant africain hors pair qui a tenu en échec et vaincu, grâce à une lutte féroce et sans merci, la plus abjecte des occupations, précise le communiqué. «Les héros de notre Guerre de Libération nationale étaient la principale source d'inspiration pour Mandela qui, après avoir pris connaissance de la résistance du peuple algérien, a su s'abreuver aux sources limpides de résistance et de militantisme en relevant les similitudes entre la lutte du peuple algérien et le combat de la majorité sud-africaine contre l'apartheid». Il eut, par la suite, plusieurs rencontres avec des dirigeants et moudjahidine algériens, des rencontres qui confortèrent la croyance de Mandela quant à l'impératif de consacrer sa vie à combattre les inégalités et le racisme dans un pays multiethnique, où durant des décennies «la minorité blanche s'arrogeait tous les droits face à la majorité noire soumise à un traitement cruel». Mandela, qui a lutté toute sa vie contre l'injustice au prix de 27 ans de prison, restera une source d'inspiration pour les générations futures pour promouvoir la paix, la réconciliation et l'action solidaire, ajoute le communiqué. «Fidèle aux principes de sa Révolution, l'Algérie faisait partie des premiers pays à avoir apporté leur soutien à la lutte du peuple sud-africain», rappelle l'ONM précisant que le soutien de l'Algérie «s'était, entre autres, traduit par l'intensification de ses efforts et activités politiques et diplomatiques au sein de l'OUA et de l'ONU en vue de mobiliser le soutien du plus grand nombre de pays et de faire pression sur l'Etat d'Afrique du Sud pour l'amener à mettre un terme à sa politique de discrimination raciale». Dans ce contexte, l'ONM a passé en revue les profondes mutations ayant marqué les relations internationales durant les années 1980 et la libération de Nelson Mandela «élu président par son peuple». Fort d'une «clairvoyance politique sans égale et d'une expérience militantisme riche, Mandela a pu sauver son pays et le mettre sur la voie de la réconciliation en tournant la page de plusieurs décennies d'injustice et de souffrance», a conclu le communiqué de l'ONM.