Le 37e congrès des responsables arabes de la police et de la sécurité a adopté, à la fin de ses travaux mardi à Tunis, la recommandation présentée par l'Algérie pour la constitution d'une commission pour l'actualisation de la stratégie arabe de lutte antiterroriste. Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, avait souligné lundi à l'ouverture des travaux du congrès, la nécessité d'actualiser la stratégie arabe de lutte antiterroriste, adoptée en 1997, compte tenu de l'évolution de nouvelles formes de criminalité et de terrorisme. M. Hamel a également exprimé «la disposition de l'Algérie à mettre son expérience à contribution pour insuffler une forte dynamique aux efforts consentis en commun pour relever les défis sécuritaires et soutenir l'action arabe commune». Le congrès a passé en revue les expériences sécuritaires de certains pays membres dont celle de l'Algérie en matière de développement de l'information sécuritaire eu égard à son rôle primordial dans la sensibilisation du citoyen aux dangers des fléaux sociaux, notamment le crime sous toutes ses formes. La délégation algérienne a organisé, en marge du congrès, une exposition sur les différentes activités de la police algérienne dans le cadre de la sensibilisation sécuritaire et la prévention du crime. Elle a en outre présenté l'expérience de l'Algérie en ce qui concerne les brigades mobiles de la police judiciaire, les brigades d'investigation et d'intervention et la police féminine. Les travaux du 37e congrès ont été sanctionnés par l'adoption de plusieurs recommandations visant à renforcer la coopération sécuritaire interarabe et à relever les défis auxquels est confrontée la région. Concernant les droits des personnes aux besoins spécifiques dans le domaine sécuritaire, les congressistes ont plaidé pour un meilleur traitement de cette catégorie de personnes et l'élaboration de programmes de qualification pour leur réinsertion sociale. S'agissant du développement de la performance de l'information sécuritaire arabe et la promotion du rôle constructif de la police arabe à travers les médias, les congressistes ont appelé à sensibiliser les citoyens et les organisations de la société civile quant aux efforts consentis par la police pour la protection des individus et des sociétés. Le congrès a en outre adopté la stratégie arabe de lutte contre la cybercriminalité qui renferme plusieurs programmes visant à renforcer la coopération interarabe face à ce type de crime et examiné les recommandations issues des congrès des chefs des secteurs sécuritaires et des réunions des commissions tenues dans le cadre du secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur en 2013. Le général-major Abdelghani Hamel avait également mis l'accent sur le trafic et la prolifération d'armes ainsi que l'étroite relation entre ces crimes et le terrorisme. Saluant les réalisations «importantes» accomplies en matière de lutte contre la criminalité, le DGSN a estimé que les défis actuels nécessitaient une coopération de terrain et des mesures opérationnelles pour faire échec aux complots ourdis par les commanditaires de ces crimes et paralyser le mouvement des groupes terroristes et leurs noyaux. Il s'agit, a-t-il insisté, de tarir les sources de financement des terroristes et de les priver de toute forme de soutien logistique et technique dont ils bénéficient pour mettre en œuvre leurs activités criminelles. La lutte contre le terrorisme exige le traitement des causes à l'origine de la prolifération de ce fléau et, à ce titre, un rôle important incombe aux établissements religieux et d'éducation, à la société civile ainsi qu'aux médias qui doivent jouer un rôle important, a encore considéré le DGSN.