Ces derniers jours, les ménagères ne savent plus où donner de la tête avec l'augmentation vertigineuse des prix de certains produits au niveau des marchés, jusqu'à atteindre des niveaux inaccessibles pour les petites bourses. «Peut-on imaginer un plat de couscous maison sans courgettes pour le garnir ?», s'est demandée une ménagère au marchand de légumes qui lui proposait ce produit à un prix qu'elle a jugé inabordable. En effet, les prix de certains produits agricoles comme cette fameuse courgette, le poivron, le haricot vert, la salade verte, la tomate, voire les fèves primeurs, ont connu des hausses record sur les grands marchés de la ville. Une tournée effectuée hier dans les deux marchés du centre-ville, en l'occurrence le marché couvert et celui d'Aïn Sefra, nous a permis de constater qu'en peu de temps, les prix des légumes se sont multipliés par deux, si ce n'est par trois. Il en est ainsi des haricots verts qui sont proposés sur les étals à 100 dinars le kilo, alors qu'il y a quelques jours à peine, il ne dépassait pas les 60 dinars. Alors que dire de l'incontournable courgette cédée à pas moins de 140 DA le kilo, contre 60 auparavant et encore : elles ne sont pas disponibles dans tous les marchés. La tomate a vu son prix «sauter» de 60 à 100 DA et la salade verte se vend entre 80 et 100 DA le kilogramme. Et les fèves primeurs, ce légume réputé pour être le plat des pauvres, a suivi le mouvement vertical en se proposant à 100 dinars le kilo. «Pendant cette période des grands froids, les légumes deviennent rares, explique un marchand à qui nous avons posé la question des prix. Les produits des régions voisines, par exemple, ne sont pas encore arrivés à maturité. Alors ce sont les produits du Sud, qui arrivent aujourd'hui sur notre marché, mais en petites quantités, car les commerçants de Relizane et d'autres régions de l'Ouest s'approvisionnent aussi dans ces deux wilayas et ils raflent tout.»