Les informations selon lesquelles l'Occident ne revendique plus le départ du président syrien Bachar el-Assad ne correspondent pas à la réalité, a déclaré mercredi soir à Washington la porte-parole du département d'Etat américain, Marie Harf. «Ces annonces sont absolument infondées. Nous avons formulé notre position il y a longtemps, et elle reste inchangée depuis: Assad doit partir», a indiqué la porte-parole. «Compte tenu de l'effusion de sang dont il est responsable, Assad n'a plus sa place dans la Syrie de demain», a-t-elle ajouté. Mercredi dernier, plusieurs médias citant des représentants de l'opposition syrienne ont rapporté que l'Occident leur avait fait comprendre que le président Bachar Al-Assad pourrait rester au pouvoir. Cela dit, les 100 mille morts «dénombrés» dans les statistiques onusiennes sont victimes de qui ? C'est la question qu'il faudrait se poser pour désigner les vrais coupables. Récemment, les groupes takfiristes ont lancé une violente attaque sur les habitants de la ville ouvrière d'Adra située au nord est, à 20 km de Damas. Ils ont chassé les habitants de leurs logements après avoir tué et découpé, à l'arme blanche, des dizaines d'entre eux. Aux dernières nouvelles, le nombre de victimes décédées dépasserait la centaine... Des rescapés racontent qu'environ 1500 individus armés de la «Jabhat al-Islamiya» (Le front islamiste dirigé par Zahrane Allouche) et de la «Jabhat al-Nousra», ainsi que des centaines d'individus qui s'étaient préalablement infiltrés à partir de régions voisines sous prétexte qu'ils avaient été forcés à se déplacer, se sont attaqués à la Gendarmerie nationale, à l'Hôpital municipal, à la boulangerie industrielle... Ils ont fusillé et ont poignardé des habitants et des fonctionnaires... Ils ont aussi décapité certains d'entre eux et ont accroché les têtes, bardées de coups de poignards, sur les poteaux de la Place du Commerce. Ces rescapés parlent d'un massacre qui aurait dépassé en horreur tous les précédents... «Opération de décapitation des Alaouites et des descendants d'Ibn al-Alqami, dans la ville ouvrière d'Ara» ; tel a été le sous titre d'une vidéo diffusée par DAECH (acronyme de l'Etat Islamique en Irak et en Syrie). Ce qui est d'une absolue supercherie puisque tous les Syriens, sans exceptions, sont et ont été ciblés ; les identités des victimes de cette petite ville d'Adra, publiées par les médias locaux, le prouvent. Dire que ces massacreurs ne visent que les Alaouites ou les Chiites n'a qu'un seul but : réussir enfin leur «guerre confessionnelle» en Syrie ! Et inutile de rappeler que pour ce massacre comme pour les précédents : aucune condamnation par les organismes internationaux qui persistent dans leurs mensonges, en toute connaissance de cause. L'ignorer est désormais du domaine de l'impossible. Et la porte parole du département d'Etat américain, Marie Harf, qui nous enivre avec son éternelle rhétorique, en l'occurrence l'«effusion de sang», allusion faite bien évidemment aux forces gouvernementales syriennes ; alors que les takfiristes –wahhabites continuent leur carnage.