Dans un communiqué rendu public, l'Elysée a réagi aux propos de François Hollande au sujet de la sécurité en Algérie. «Les quelques mots prononcés lundi par le président de la République dans le cadre du 70e anniversaire du Crif, concernant le déplacement de Manuel Valls en Algérie, font l'objet d'une polémique sans fondement. Chacun connaît les sentiments d'amitié que François Hollande porte à l'Algérie et le grand respect qu'il a pour son peuple, comme l'ont prouvé la visite d'Etat qu'il a effectuée en décembre dernier et les discours qu'il a prononcés. Il exprime ses sincères regrets pour l'interprétation qui est faite de ses propos et en fera directement part au président Bouteflika, a conclu le communiqué. Avant ce communiqué, la plaisanterie de François Hollande sur l'Algérie a fait couler beaucoup d'encre. En France que ce soit de droite ou de gauche, la majorité de la classe politique trouve que par son ironie envers l'Algérie, le président Français est passé à côté de la plaque. Jean-François Copé a qualifié la phrase de François Hollande de «dérapage verbal». «Sur un thème aussi important que la relation de la France avec l'Algérie, l'exigence de la fonction présidentielle n'autorise pas une formule aussi déplacée», a-t-il ajouté. Le co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a indiqué que la boutade de François Hollande sur la sécurité en Algérie lui donnait «la nausée». Sur les écrans de TF1, Valérie Pécresse a déclaré: «J'ai trouvé ça particulièrement maladroit et pas digne d'un président de la République.»