La coordination et le travail d'équipe n'existent plus dans nos établissements publics de santé. Rétablir ce manque est dorénavant le challenge que se lance le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière afin d'arriver à assurer une meilleure prestation de services. Les centres hospitaliers publics ont enfin suscité l'intention du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Ils bénéficieront, à partir du 9 janvier prochain, d'un programme de mise à niveau pour le management hospitalier et la gestion des établissements de santé afin de renforcer et actualiser les compétences des gestions et effacer ainsi la mauvaise réputation que les hôpitaux ont endossée durant de longues années. L'annonce a été faite par le directeur de la formation au ministère de la Santé, Moussa Arrad, hier à Alger. En première étape, ce sont les directeurs des établissements publics de santé qui vont être ciblés et ce, pour une session de trois jours par mois, soit un jeudi, vendredi et un samedi. Pour toucher tous les directeurs, huit centres de formation sont mobilisés à travers le territoire national, à l'Est, à l'Ouest et au Centre, durant les six premiers mois de la nouvelle année pour former 30 à 40 personnes. Ces dernières seront formées sur les thématiques en relation avec les principales fonctions de l'établissement de santé à savoir, une introduction à l'étude de droit pour avoir une mise à niveau sur les derniers textes de loi régissant ces établissements publics de santé ; la gestion financière et comptable ; la gestion des ressources humaines ; le management des services publics de santé ; la santé publique et activité de soins et enfin le système d'information hospitalier. Après les directeurs, ce sera le tour des sous-directeurs avant de passer au fur et à mesure aux différents professionnels de la santé. La formation, précise M. Arrad, serait une formation continue afin de pouvoir hausser le niveau et améliorer les prestations de services des établissements publics. «C'est une mise à niveau de connaissances des professionnels de la santé», dira-t-il avant d'ajouter : «Nous devons faire en sorte que nos prestations soient assurées 24/24h et optimiser nos compétences.» En ce sens, le directeur de la formation a souligné que tout est disponible qu'il s'agit d'infrastructures, de matériel, de médicaments ou de ressources humaines, mais qu'il est inadmissible et incompréhensible de concevoir qu'avec un fibroscope, on ne peut passer que quelques patients par jour. Ce qui manque selon lui, c'est la coordination et le travail d'équipe qu'il faut à tout prix retrouver à travers la formation pratique. Le ministère de la Santé a alloué cette année une enveloppe financière de 60 millions de dinars comme budget global de la formation. Pour les projets de recherches qui sont au nombre de 72 projets pour l'année 2013 et 2014, le ministère a consacré 3 millions de dinars pour chaque projet. Après évaluation de la première phase du programme de formation, la direction de la formation prévoit de poursuivre le programme de formation avec force.