Le trottoir n'a pas cessé de nous épater chaque jour davantage. Les labos sociétaux éparpillés partout où le laxisme bat son plein, le génie peut sortir de nulle part sans forcément suivre des études ou des formations. La nécessité et l'impunité en se croisant, résonnent étonnamment dans l'étrange assonance. L'anarchie est primée sur la raison ouvrant grande la porte aux dégringolades sans limites. Ainsi, après l'informel, le trottoir devient squatté par des concepts qui se concrétisent dans le berceau du vide et l'absence de l'autorité publique pour rivaliser toute honte bue le civisme et plus tard éliminer la règle conciliatrice du droit et du respect mutuel pour enfin adopter comme logique l'indécence. L'exemple vers la dérive même abolie dans l'absurde résignation, timidement chuchoté dans le ras-le-bol des plus audacieux n'est pas courageusement contrecarré par la fermeté qui symbolise le respect des propriétés de l'Etat et des libertés citoyennes. Il n'est pas permis d'être abondamment narcissique ni délibérément anarchique au point de se prendre pour le centre des priorités et ne voir que soi et ses siens dans une fange inextricable vantée étrangement de démocratie. Dans l'abus il y a le trop, dans lequel sévissent des comportements qui pestent toutes sortes de stupidités suffocantes. Les trottoirs et tout l'extérieur de chaque cité deviennent une proie d'un terreau fertile à des agissements néfastes produit de l'extrême impunité du dogme apprivoisé du «je m'en foutisme jargonné en Takhti Rassi Wat Fout», d'un sens un peu plus ironiquement indigène pour transmettre le foutu message pour que cesse l'imbécillité de se pencher en logique dans nos mœurs. L'existence ainsi devient complexe et lourde à supporter d'un fardeau exégèse, l'anarchie aura fait son plein emphatique en libertinage, où chacun croit posséder la raison quand la rigueur de la vraie raison qui préserve les droits n'est pas branchée, ne s'implique pas ou opte tout bonnement pour une absence indescriptible. Pour stationner sa voiture, le citoyen a d'abord besoin d'un espace. Le parc automobile, l'absence totale de parking et l'incapacité de planification résolvante conjugués à l'esquive de l'autorité publique d'épouser l'évolution progressive du parc automobile poussent ce citoyen à l'affront à entreprendre ses propres mesures. Son seul souci devient de trouver une solution à son problème en constante évolution asymétrique. Malheureusement il ne sera pas le seul à raisonner de la sorte. Ainsi, on aura plusieurs raisonnements individuels qui en produiront une sincère mésentente citoyenne. Chacun mettra son idée en exécution qui ne serait pas acceptée par l'autre. Ceux qui confectionnent des balises avec des jantes et les font joindre avec une chaîne pour marquer la place, d'autres creusent et plantent sans crainte des balises pour qu'elles ne soient ni volées ni délogées, pendant que d'autres optent pour les querelles quotidiennes ne trouvant aucune gêne à brandir des couteaux, des haches et même de longues épées pour défendre leurs places. Ainsi, l'espace public devient privé, où chacun en fait à sa guise et selon ses nécessités. Le gardien des lieux décore ce désordre en pratiquant sa règle « l'argent ou le gourdin». Les menaces sont alors sincères et peuvent surgir de nulle part. Pour cela il faut être constamment aux aguets de crainte d'être surpris par un coup fatal suite à une altercation qui vous épie à chaque manœuvre de stationnement. De véritables arènes sont transformées ces parking chaque jour qu'un imprévu surgit. Les rues et les différentes cités de la ville, notamment la cité EL FOURSSEN où l'on assiste chaque jour à de sérieuses altercations impliquant parfois des familles complètes armées comme des gladiateurs, leur bruit fait écho jusqu'aux éléments de la police de la 5e Sûreté urbaine de Sidi Djillali qui interviennent et font disperser difficilement les foules. Seulement ces disputes deviennent quotidiennes et source d'une haine qui se propage entre les voisins et ceux qui n'ont plus où stationner. Le parc automobile prend une ampleur sauvage. L'importation des véhicules semble n'être freinée par aucune mesure de l'Etat. Le crédit véhicule qu'on croyait seul souci et ultime solution de stopper cette fusion résume l'impuissance des autorités à s'adapter aux exigences qu'impose le développement en général.