Evolution - L'intérêt pour le cinéma en Jordanie se traduit par la formation dispensée aux jeunes talents, passionnés de 7e art. S'exprimant sur le cinéma jordanien, Nada Doumani représentante de Royal Film commission, dira : «En dépit de la jeune expérience du 7e art en Jordanie, il existe cependant une grande volonté de le développer», et de poursuivre : «Il y a depuis quelques années de plus en plus d'intérêt pour le cinéma, mais on ne va pas dire que c'est une grande industrie cinématographique.» Nada Doumani a, en outre, expliqué que cet intérêt se traduit par la formation dispensée aux jeunes talents, passionnés de 7e art. «Il y a beaucoup d'ateliers qui se font en vue de prodiguer aux jeunes la formation nécessaire à la fabrication de l'image», a-t-elle dit, et de préciser : «Cette formation concerne toute la chaîne du cinéma, à savoir l'écriture de scénario, la réalisation, le montage, la production…» Nada Doumani a, ensuite, fait savoir qu'un atelier d'écriture de scénario régional dans lequel participent des Algériens, se tient en ce moment (il prendra fin demain). Ce projet est cofinancé par Royal Film commission et Euromed Audiovisuel. Nada Doumani a également mis en exergue «les opportunités de coopération offertes en matière de formation, citant les ateliers jordaniens Raoui pour la réalisation, le montage et l'écriture de scénarios auxquels prennent part des cinéastes algériens». «Il y a souvent des Algériens qui participent à ce type d'atelier», a fait remarquer Nada Doumani qui espère voir – dans un avenir proche – un projet de partenariat entre l'Algérie et la Jordanie se concrétiser. Elle a d'ailleurs souligné que l'objectif de sa visite en Algérie était, outre de faire connaître la cinématographie jordanienne, «de trouver de nouvelles perspectives de coopération en matière de production». «Il existe effectivement une volonté d'entrer en contact avec les cinéastes algériens pour d'éventuels projets communs», a-t-elle dit. Les Journées du film jordanien ont été, pour rappel, organisées par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (sous le patronage du ministère de la Culture) et en partenariat avec Royal film commission, créé en 2003. Durant ces trois jours où différents films ont été projetés, le public a pu découvrir une cinématographie marquée par une importante évolution durant la dernière décennie, Cette initiative fait suite aux Journées du cinéma algérien organisées l'été dernier à Amman. - La journée d'hier, la dernière consacrée au cinéma jordanien, a été marquée, à la cinémathèque d'Alger, par la projection d'un long et d'un court métrages dans le cadre des Journées du film jordanien à Alger. Captain Abou Raed, réalisé par Amin Metalqa, raconte l'histoire de Abou Raed, un agent d'entretien à l'aéroport international de Amman qui, un jour, trouvant la casquette d'un pilote dans une poubelle, décide de la prendre. La vie de Abou Raed a complètement changé lorsque sur le chemin de la maison, il décide de porter la casquette à la grande surprise des enfants de son quartier qui le prennent pour un vrai pilote. L'homme se laisse entraîner par cette nouvelle réincarnation de personnage et commence à raconter des histoires fictives sur ses pseudo- aventures en tant que pilote en puisant les événements de vieux livres en sa possession. Le deuxième film projeté est un court-métrage. Kaab Aali, ce film réalisé par Fadi Qasir aborde la thématique de l'infidélité conjugale dans la classe aristocratique. C'est l'histoire de Nawal, une veuve qui découvre avec amertume que son époux, pour lequel elle a éprouvé un énorme chagrin après son décès, avait des aventures extra-conjugales et des dettes.