Des civils ont commencé vendredi à être évacués du centre assiégé de Homs, où une trêve de trois jours a été décrétée afin de permettre l'acheminement d'une aide humanitaire pour les habitants de cette ville parmi les plus dévastées de Syrie après quasiment trois ans de conflit. Cet accord sur Homs, assiégée depuis plus d'un an par les forces de Bachar al Assad en raison de la présence de rebelles, est le premier résultat concret des discussions qui se sont ouvertes fin janvier à Genève entre le régime et des représentants de l'opposition. Des autocars ont amené des dizaines d'habitants au visage marqué par l'épuisement, accompagnés de responsables du Croissant-Rouge arabe syrien, à des points d'accueil situés à l'extérieur de la ville sous la vigilance de militaires et de policiers. Aux termes de cet accord, les femmes, les enfants et les hommes âgés sont autorisés à quitter Homs tandis qu'une aide humanitaire va pouvoir être distribuée aux habitants restant dans la vieille ville. Le Programme alimentaire mondial (Pam) a précisé que ses camions étaient prêts à apporter samedi un mois de nourriture aux 2 500 personnes affamées piégées depuis des mois dans le coeur de la ville tenue par les rebelles. Les autorités syriennes et les organisations humanitaires s'attendent à ce qu'environ 200 personnes fuient les quartiers contrôlés par les rebelles. Environ 80 personnes avaient été évacuées vendredi après-midi, a déclaré un responsable de l'ONU à la télévision syrienne. C'est la première fois depuis le début du siège que le Croissant-Rouge a pu se rendre dans le centre de Homs, a précisé cette organisation.