«L'accompagnement des banques aux entreprises connaît une nette amélioration, surtout en termes de financement des projets d'investissement», c'est ce qu'a déclaré le ministre délégué auprès du ministère des Finances, chargé du budget, Mohamed Djellab, lors d'une journée parlementaire organisée par l'Assemblée populaire nationale (APN). Lors de son intervention, Djellab a assuré que les pouvoirs publics sont déterminés pour mieux accompagner les entreprises à se financer et à se développer, relevant l'évolution constante des crédits à accorder par les banques de la place au secteur productif. Précisant qu'en 2013, «72% de l'ensemble des concours à l'économie ont été destinés à l'investissement», tout en soulignant que les crédits à l'économie accordés durant l'année écoulée ont progressé de 20% contre 15% en 2012. Le même responsable a indiqué que «les sources de financement pour l'entreprise algérienne sont aujourd'hui plus diversifiées. Les pouvoirs publics ont réalisé un saut qualitatif en matière de prestations bancaires». Pour sa part, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, a souligné que «le seul critère pour l'octroi de crédit à une entreprise doit être sa solvabilité» tout en insistant sur la nécessité de mettre «l'entreprise au cœur du projet économique». Toutefois, il a affirmé que l'amélioration de l'accompagnement des entreprises au niveau des banques est l'une des priorités des pouvoirs publics ajoutant qu'une commission chargée d'améliorer les relations banques-entreprises sera bientôt mise en place. «Une commission dédiée à l'étude de la question relative à la relation entre l'entreprise et les banques sera installée la semaine prochaine au sein de notre ministère», a-t-il déclaré à des journalistes en marge de la rencontre animée par des experts et des représentants d'organisations patronales. De son côté, le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, a indiqué que «l'économie est incontestablement le point de départ pour toute relance du développement, à condition qu'elle soit accompagnée du financement nécessaire». Affirmant que les instructions adressées aux banques dans le cadre du plan d'action du président de la République «les incitent à améliorer leurs services afin de répondre aux standards internationaux en matière de transparence, de gestion des risques (à) et tant d'autres facteurs qui peuvent concrétiser, à la fois, la politique de rationalisation des dépenses et d'encouragement de l'investissement». Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, a indiqué à son tour, que la démarche de promotion des PME «passe impérativement par une promotion de la politique de financement». Signalant que 80% des PME algériennes ne recourent pas aux banques pour financer leurs investissements déplorant, dans ce même ordre d'idées, on enregistre «la disparition chaque année d'environ 60 000 petites entreprises à cause d'un manque de financement». Selon lui, il existe en Algérie un verrouillage des capitaux des banques au secteur privé national alors qu'il est ouvert aux étrangers. Pour sa part, le président de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Boulem Djebbar, a souligné l'engagement des banques de la place à faciliter l'accès au financement aux entreprises de production. Disant que «la banque considère l'entreprise comme un partenaire», relevant la progression des crédits à l'économie ces dernières années. L'expert en économie, Abdelhak Lamiri, a axé son intervention sur l'importance de créer des banques spécialisées dans le financement des investissements et d'un Fonds national pour la restructuration des entreprises. Pour rappel, cet universitaire a également plaidé pour le financement de l'expertise dans le domaine industriel afin de mener à bien le développement économique du pays.