Une conférence débat mise sur pied conjointement par la fondation Filaha-Inove et le Club des Entrepreneurs et des industriels de la Mitidja (CEIMI), a eu lieu mardi à l'institut de formation professionnelle des industries agroalimentaire de Blida. En choisissant les thèmes à développer et qui ont porté notamment sur la valorisation des produits agricole dans la Mitidja, la formation et le management, la formation professionnelle en tant que vecteur de développement, l'eau et l'arboriculture fruitière dans la Mitidja, ou encore la filaire lait et les aides de l'Etat, les participants à cette conférence ont été unanime pour souligner la nécessité de valoriser la production agricole du terroir ou issue de l'agro-industriel. Dans ce contexte, le Dr Amine Bensemane, président de la Fondation Filaha-Inove initiatrice de cette journée d'étude, a déclaré : «Il faut défendre le Label Algérie, trop souvent défavorisé et usurpé. Nous adhérons à cette dynamique de renouveau agricole rural encadré par des forums de réflexion autour des thématiques et filières qui concernent les problèmes de l'heure, tels que l'intensification de la production de lait, de la viande et les céréales pour réduire l'importation et assurer la sécurité alimentaire. D'autres intervenants se sont alignés dans la même trajectoire pour souligner que nos pays voisins nous en donnent l'exemple sur la valorisation de la production de leurs produits agricoles. Le directeur du développement de l'Office National du Lait, Djamel Nekkab, a développé le thème «Le secteur du lait et les aides de l'Etat» en expliquant que l'Algérie a besoin de 2,4 milliards de litres de lait par an pour répondre à la forte demande de cette matière où le prix du sachet n'a pas changé depuis 2007, alors que le prix de la poudre de lait a doublé sur le marché international. Le représentant de l'ONIL a indiqué que pendant l'année écoulée, l'Algérie qui compte 32 000 éleveurs intégrés et 1200 collecteurs de lait n'a pu collecter que 750 millions de litres de lait, soit 25% de ses besoins. En comparaison avec les pays voisin, l'Algérie se trouve en première position en matière de consommation alors qu'en matière de couverture en produit laitier, elle se situe en troisième position avec 35% après le Maroc (86%) et la Tunisie avec 110 %. Pour renforcer la production laitière, le même responsable indique que l'Algérie a importé 27 000 génisses pleines en 2012. Au cours de cet exposé, on a appris que parmi les contraintes majeures auxquelles la filière lait fait face, c'est le déficit en fourrage, l'insuffisance en matière de collecte de lait et aussi le volet structurel et organisationnel dont l'absence d'un laboratoire interprofessionnelle d'analyse et de contrôle de qualité. L'universitaire Brahim Mouhouche a tenu a mettre en garde les professionnelles de l'agriculture sur le manque de pluviométrie en Algérie en soulignant que celle-ci est passée de 800 mm en 1961 a 650 mm en 2012 par an. La région de la Mitidja, qui reste la région la plus productrice du pays en matière d'agriculture, fera face a un déficit d'eau dans les années a venir. En expliquant la méthodologie de l'irrigation, l'universitaire confirme qu'il n'y a pas un agriculteur qui maîtrise le dosage de l'irrigation en Algérie.