«Quelle place pour la femme dans les médias ?» a été le thème d'une conférence-débat organisée conjointement par l'Association femme en communication et l'Institut de la diversité médiatique (MDI), hier à Alger, à l'occasion de la Journée mondiale de la femme. Plusieurs personnalités algériennes et étrangères ont fait partie de cette conférence, comme Dasha Ilic, journaliste et directrice de MDI, et Nafissa Lahrèche, journaliste et présidente de l'association «Femme en communication », en plus, il y a eu la présence d'une pléiade d'intervenants qui ont soutenu le débat par leurs idées et témoignages, on cite, par exemple, la réalisatrice cinématographique, Malika Laichour, et Saïd Djabelkhir, chercheur universitaire. La femme, sa présence dans les supports médiatiques, sa participation dans le mouvement informatif et communicationnel dans notre pays fût au cœur de la discussion. La journaliste Ouarda Lebnane, qui a présenté l'image de la femme dans la télévision, a indiqué que «l'évolution du taux de féminisation dans le corps journalistique durant la dernière décennie, a été marquée par une croissance notable de la femme qui a mené un rôle plus influant dans les médias en général et la télévision publique en particulier», néanmoins, la télévision algérienne enregistre toujours une inégalité concernant sa composante humaine où l'homme est présent trois fois plus que la femme. Une analyse du journal télévisé de 20h a démontré que le nombre du personnel masculin qui atteint les 46 reporters dépasse largement celui des femmes qui sont à 27. Malika Laichour, a relevé la relation cinéma-femme. Une illustration globale de la participation de la femme algérienne, pendant et après l'indépendance dans les œuvres cinématographiques, «la première réalisatrice algérienne, en l'occurrence Assia Djebar, s'est frayé un chemin dans ce secteur avec courage, et malgré sa détermination, elle n'a pas pu continuer son parcours à cause de la domination masculine dans le cinéma». Cela reflète les difficultés qu'a retrouvé et retrouve encore la femme dans son combat «d'existence».