Sale temps pour les abeilles : elles vivent le cauchemar après avoir marqué la saison passée par une production considérable de miel. Elles sont remerciées ainsi, au lieu d'être gratifiées pour le grand service qu'elles apportent au marché, aux agriculteurs, elles sont tuées et exterminées à volonté. Pourtant, elles contribuent merveilleusement à l'augmentation des productions des différentes cultures par la pollinisation des fleurs. Le traitement phytosanitaire par des insecticides contamine le pollen et le nectar, des aliments essentiels pour la survie de la colonie des abeilles qui, après avoir absorbé ces gouttelettes remplies de poison meurent dans les minutes qui suivent. La mort des butineuses condamne la reine, faisant ainsi disparaitre la ruche complète. Le pire étant que cela pourrait avoir des conséquences beaucoup plus graves que ce que l'on pourrait imaginer. Les abeilles sont en phase de production et de multiplication dans la saison de fleuraison, l'activité des butineuses à la recherche de pollen et de nectar peut s'étendre à plusieurs kilomètres. Ainsi on pourrait assister à une surmortalité de l'espèce que d'autre pays ménagent des efforts énormes dans le domaine de la recherche pour bien comprendre cet insecte et lui fournir toutes les conditions de vie qu'il a le mérite. Les abeilles ont un grand rôle dans la survie des espèces végétales, l'augmentation des productions est étroitement liée à leur activité de pollinisation. Dans d'autres pays comme les Etats-Unis, les abeilles sont louées et transhumées d'un champ à un autre en payant des sommes d'argent conséquentes aux apiculteurs pour dynamiser ses arbres fruitiers et obtenir une meilleure production de fruits, tout en faisant profiter davantage les apiculteurs d'une meilleure production de miel. Les intérêts sont réciproques et la santé des abeilles dépend de ces profits. À la commune de TABIA, c'est un autre monde, drôlement cruel, frôlant parfois l'indescriptible, caressant l'inhumanité caractérisée. Les abeilles sont assassinées sans aucune émotion ni sentiment de contrition, le taux de mortalité est désolant, il ne reste de certaines ruche qu'une poignée d'abeilles complètement affaiblies et désorientées par ces produit toxiques. BELKHEIR CHEIKH, apiculteur à la ferme LOMET à la commune de TABIA, vit de ses ruches avec sa famille. «Ce n'est pas une simple passion, c'est toute ma vie. Je me réjouis de les voir en bonne santé et je pleure comme aujourd'hui de les voir disparaître en souffrance sous mes yeux sans que je puisse faire la moindre chose pour les sauver », se confie-t-il complètement déréglé. Les apiculteurs des fermes limitrophes sont dans un état d'émotion déplorable, ils ne savent plus comment faire pour sauver leurs ruches des agissements inhumains de certains agriculteurs qui ne ménagent aucune attention d'exterminer sans vergogne une richesse inqualifiable, moins coûteuse à préserver et d'un apport économique inestimable. Les autorités compétentes, notamment Monsieur le wali Hattab Med Amine étant le premier responsable de la ville, ménageant de bonnes intentions dans sa mission est sérieusement interpellé par les apiculteurs à travers ce cri qui franchit même les insensibilités.