Le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika s'est réuni hier, avec les patrons du Forum des chefs d'entreprises (FCE) à l'hôtel El-Aurassi. Il s'agit d'une rencontre-débat autour du programme économique proposé à l'aune de la campagne électorale devant débuter le 23 du mois en cours. La blague de mauvais goût de Sellal a suscité la colère de toute la région des Aurès. Plusieurs manifestations ont été organisées pour dénoncer les propos déplacés de l'ex-Premier ministre. Hier, Sellal a exprimé ses regrets et s'est excusé publiquement. «Je m'excuse et je demande pardon», a-t-il dit en précisant qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il ait toute une polémique autour de sa déclaration. Sur un autre chapitre, l'invité du FCE dira que les efforts consentis pour l'amélioration du climat des affaires restent insuffisants, mais le plus urgent pour l'Algérie en ce moment, c'est de garantir la sécurisation de ses frontières et préserver sa stabilité et sa cohésion sociale. Pour rassurer les membres de cette organisation patronale qui ont déjà exprimé son soutien au quatrième mandat du président Bouteflika, à l'issue d'une assemblée générale tenue jeudi dernier, Abdelmalek Sellal est revenu sur les indicateurs macroéconomiques de l'Algérie de ces dernières qu'il qualifie «d'excellents» tout en assurant que le programme présidentiel du candidat Bouteflika vise entre autres à mettre un terme à la «dichotomie public-privé» et à garantir un environnement favorable pour le développement des entreprises algériennes. «L'Algérie est créditeur net dans le marché financier mondial. Elle réalise des taux de croissance qui s'améliore», assure-t-il. Abdelmalek Sellal évoque ensuite le programme économique du candidat Bouteflika. Par ailleurs, Abdelmalek Sellal rappelle les mesures en faveur des entreprises. «Concernant les marchés publics, les entrepreneurs privés ont plus de facilités», souligne-t-il en affirmant prôner une politique de «confiance» et non de «défiance». «Nous avons signé un pacte, mais sans toucher un principe fondamental : les acquis sociaux des Algériens. L'Algérie est une République démocratique populaire et j'ajouterai sociale. La rente doit profiter à tous les Algériens. On ne veut pas de libéralisme sauvage», dit-il. Comprendre : les patrons sont invités à se montrer moins gourmands et partager avec le reste de la population. Le directeur de campagne de Bouteflika s'est également étalé sur plusieurs réalisations économiques, rappelant que l'Algérie est passée d'un pays lourdement endetté à un pays créancier, suite à un remboursement anticipé de la dette extérieure au cours des années 2000.