Ali Benflis, le candidat indépendant à l'élection présidentielle du mois d'avril 2014, a évoqué, dimanche à Mila, la question des exclus de l'exercice politique, «ceux qui ont été exclus de l'exercice politique font partie de la solution», a estimé M. Benflis et ce, en vertu des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. J'ai le courage qu'il faut pour recevoir autour d'une grande table l'opposition, y compris ceux qui ont été exclus de la politique», a-t-il déclaré. N'est-ce pas une allusion à l'ex-FIS ?, une déclaration qui vient confirmer l'intention de Benflis d'approffondir les dispositions de la charte. D'ailleurs dans sa déclaration de candidature, lue le 19 janvier à alger, il avait exprimé son intention d'approfondir les dispositions de la charte nationale pour la paix, sans s'étaler sur les objectifs et les mécanismes de cette démarche. Le candidat a expliqué à ses fidèles,«que les partisans de la thèse de l'exclusion, qui constituent une minorité, auront une place dans le dialogue national, mais qu'en aucun cas, ils seront en mesure d'imposer l'exclusion d'une telle ou telle partie». Moussa Touati à Sétif : «Notre société est basée sur les principes de la religion musulmane» Le président du Front national algérien (FNA) Moussa Touati, candidat à la présidentielle du 17 avril, a estimé, dimanche à Sétif, qu'il faut préserver les valeurs de la famille et la cohésion sociale, «socle de toute société pérenne». «La famille est la base de la cohésion sociale dans toute société, d'où la nécessité de la préserver et de veiller à son harmonie», a affirmé M. Touati lors d'un meeting populaire animé à la Maison de la culture de Sétif, au 8e jour de la campagne électorale.Le président du FNA a émis des réserves sur le projet de loi prévoyant une indemnité pour la femme divorcée, qui sera calculée en fonction du nombre d'enfants à charge, estimant qu'il serait «plus judicieux d'octroyer cette prime ou indemnité à la femme au foyer et consolider ainsi la cellule familiale».Le président du FNA n'a pas exclu l'éventualité de voir des couples opter pour un «divorce à blanc» afin que la femme «virtuellement divorcée» bénéficie d'une indemnité, faisant observer que les mesures prises en faveur de la femme divorcée «tendent à encourager le divorce et à disloquer la famille algérienne». «Dans notre société, basée sur les principes de la religion musulmane, la famille est sacrée et nous avons le devoir et l'obligation de la préserver et d'éviter toutes mesures risquant de toucher à son harmonie», a-t-il encore commenté, estimant qu'il serait plus judicieux d'améliorer le pouvoir d'achat des Algériens «au lieu d'encourager le divorce». M. Touati a précisé par ailleurs qu'il n'est pas «un marchand de rêves, et ne s'engage pas sur des promesses qu'il ne pourrait jamais tenir», soulignant que son programme électoral est porteur de «perspectives prometteuses pour la réhabilitation de l'Etat de droit, la lutte contre le chômage, la reconsidération et la promotion de l'homme en tant que moteur principal du développement». Dans le même sens, M. Touati a rappelé que son parti aspire à mettre en place une charte nationale, qui constituerait une référence pour toute politique institutionnelle et de développement en Algérie et a toujours appelé à un «Etat social démocrate» où la justice sociale sera garantie pour tous les citoyens.