La relation et la coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique ont atteint un niveau sans précèdent aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif depuis la première visite du président de la République Bouteflika aux Etats-Unis d'Amérique. Bien que les relations à ce jour aient été importantes, les Etats-Unis ont été le principal partenaire commercial dans le monde depuis des années et beaucoup de choses vont être faites ensemble à l'avenir. La relation algéro-américaine cruciale est enracinée dans la mémoire du passé. Arrivé mercredi soir en Algérie, pour une visite du travail de deux jours, l'hôte de l'Algérie, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a permis d'ouvrir une nouvelle page dans les relations très profondes algéro-américaines. Avec un agenda très riche, l'invité de l'Algerie a été reçu par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, ainsi que par le Premier ministre par intérim Youcef Yousfi. La rencontre a permis aux deux responsables de faire un bilan sur les relations entre les deux pays ainsi que les modalités qui peuvent améliorer et renforcer les relations dans le domaine de l'économie. Le secrétaire d'Etat d'Amérique a été reçu par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Les deux hommes ont eu un échange cordial. Il a avoué au diplomate américain que l'Algérie trouve son pays «parcimonieux», et a souhaité de développer le partenariat avec les Etats-Unis dans le domaine de l'éducation et de la technologie. Par ailleurs, il a évoqué une collaboration américaine renforcée sur le dossier du Sahara Occidental et du Sahel. John Kerry, de son côté, a répondu favorablement à cette demande, expliquant que les Etats-Unis étaient «disposés à travailler sur ces dossiers». Le diplomate a également indiqué qu'il «reviendrait en Algérie» afin d'y rester plus longtemps et de «visiter le Tassili». Dans la matinée de la même journée, le diplomate américain et son homologue algérien ont présidé jeudi au siège du ministère des Affaires étrangère les travaux de la 2e session du dialogue stratégique Algérie-Etats-Unis d'Amérique. Lors d'un point de presse, John Kerry a déclaré que «Les Etats-Unis se réjouissent de la transparence du processus électoral de la présidentielle du 17 avril en Algérie». Dans le même sillage, il a assuré que «Les Etats-Unis travailleront avec le président élu pour le développement des relations et de la coopération entre les deux pays». «L'Algérie est un pays qui veille à l'épanouissement de son peuple et de sa société civile», a ajouté ce haut responsable américain. Le diplomate américain a confirmé encore une fois que l'Algérie est un partenaire important de l'Amérique dans la lutte contre le terrorisme. La coopération en matière de lutte antiterroriste a été également au menu des discussions entre les deux parties. A cet effet, il a rappelé, également, que le terrorisme «ne connaît pas de frontières, n'a aucune croyance, aucune religion et vise toutes les nations», réaffirmant que l'Amérique continuera à travailler avec «détermination» et «engagement» avec tous ses partenaires pour faire face à cette menace et éradiquer ce fléau. M. Kerry a fait part du soutien des Etats-Unis à l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme et salué les efforts consentis pour rétablir la stabilité de la région du Sahel. Outre les questions bilatérales, les deux parties ont évoqué le volet international, notamment la question du Sahara Occidental, la crise syrienne et la situation au Moyen-Orient. Ils ont, dans ce sens, exprimé leur soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination dans le cadre des résolutions des Nations unies, selon un communiqué conjoint rendu public au terme des travaux de la session. Le ministre des Affaires étrangère a déclaré lors de son intervention que «aujourd'hui nous sommes prêts à élargir notre coopération avec les Etats-Unis pour inclure des domaines jusque-là inexplorés, tout en renforçant en même temps ceux qui existent déjà. En fait, nous considérons cela comme l'une des grandes priorités et missions de notre dialogue stratégique», avant d'ajouter «notre partenariat avec les Etats-Unis se dirige vers une alliance bâtie sur les solides piliers de la confiance, la confidence, le respect mutuel, les valeurs partagées et les intérêts partagés». M. Lamamra a, dans le même sillage, indiqué que «l'Algerie est un pays qui croit au partenariat et aux valeurs d'une société ouverte. Nous sommes, si je peux utiliser un syllogisme, un pays «axé sur la paix» et «exportateur de stabilité». Par ailleurs le chef de la diplomatie algérienne a souligné: «Aujourd'hui, il est un fait largement admis que le terrorisme est devenu une menace mondiale à facettes multiples exigeant une réponse globale et coordonnée». M. Lamamra a aussi mis en exergue, le devoir de l'Algerie de mettre en premier rang le Maghreb, le Sahel, le monde arabe et l'Afrique. Il est à noter que la première session du dialogue stratégique a défini le cadre et cette 2e session donnera le ton pour une nouvelle ère dans la relation en constante expansion entre l'Algeri et les Etats-Unis d'Amérique. Enfin, les deux diplomates ont planté dans le jardin du ministère des Affaires étrangères l'arbre de la paix qui règne et symbolise les relations entre les deux pays.