Le contrat moral est unilatéralement rompu. Les ponts sont d'ores et déjà coupés malgré la lourde mission qui attend Halilhodzic au Brésil. Son contrat ne sera pas renouvelé à la tête des Verts. La FAF a rendu la monnaie de la pièce à Halilhodzic d'une manière peu cavalière. A malin, malin et demi, dit-on et le Bosnien l'a vérifié à ses dépens dans un mois d'avril, uniquement consacré aux canulars et aux galéjades. Ce n'en est pas le cas dans ce jeu au chat et à la souris qui a fini par exploser au visage d'un Halilhodzic, un peu trop sûr d'être reconduit pour un autre mandat à la tête de l'équipe nationale. La gifle est si forte qu'il mettra beaucoup de temps à s'en remettre. Il a joué et il a perdu. Pourtant, c'est lui qui a ouvert les hostilités en optant pour l'offensive alors que la FAF a adopté une tactique autrement plus défensive tout en ruminant sa vengeance. Le temps a fait le reste et le Bosnien a fini par perdre la partie sur la seule contre-attaque entreprise par Raouraoua, très rompu à ce genre d'exercice. A ce jeu, le président de la FAF a toujours gagné quand bien même il se retrouve souvent dans des positions de faiblesse qu'il renverse en un tour de main en sa faveur. Un fin tacticien mais en dehors du terrain, dans les méandres des coulisses où il est pratiquement imbattable. C'est d'ailleurs, son terrain de prédilection contrairement à Halilhodzic qui a oublié d'assurer ses arrières et de «bétonner» sa défense pour éviter les coups de boutoir d'un Raouraoua, revanchard sur les bords et qui ne lui a jamais pardonné ses intempestives sorties médiatiques. Il a patiemment attendu son heure pour passer à son tour, à l'offensive et, partant, lui faire payer ses excès de zèle. Maintenant que c'est chose faîte et que la page Halilhodzic est bien tournée, il reste à s'interroger si ce divorce ne fera pas de dégâts au Brésil. Là est toute la question.