Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril, Abdelaziz Bouteflika, a animé, hier, un meeting électoral, à Tizi Ouzou, sous haute surveillance policière. Bien avant l'arrivée d'Abdelmalek Sellal, un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place devant et aux alentours de la grande salle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, où un groupe d'individus, des opposants au quatrième mandat du président sortant, dont des militants du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) qui active dans la clandestinité et ceux du RCD, se réclamant du Mouvement de protestation des étudiants démocrates (MPED), tentait de se rapprocher de cette structure afin d'empêcher la tenue du meeting. Une vingtaine de personnes furent interpellées par les services de sécurité, puis relâchées. A l'intérieur de la grande salle où doit se tenir le meeting d'Abdelmalek Sellal, pleine à craquer, les militants et sympathisants, des partis soutenant la candidature d'Abdelaziz Bouteflika, brandissant les portraits du président sortant, peinaient à trouver place. Des chants patriotiques et des slogans en faveur du quatrième mandat sont repris en chœur par les présents. «El-djaich echaâb maâk ya Bouteflika», scandait à tue-tête l'assistance entrecoupée de youyous de femmes. A son arrivée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, l'ex-Premier ministre et directeur de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, s'est livré à un bain de foule sur une cinquantaine de mètres avant de faire son apparition sous un tonnerre d'applaudissements. «Le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, m'a chargé de saluer la Kabylie, cette région qui a payé un lourd tribu durant la guerre de libération nationale pour libérer l'Algérie du joug colonial», a assuré Abdelmalek Sellal saluant au passage l'accueil qui lui a été réservé. «C'est un accueil de vrais hommes et des femmes. On est tous des Amazighs. Je suis chaoui, targui... On est tous des Amazighs. Je suis musulman amazigh et je parle arabe. Je vois une pancarte sur laquelle est écrit : les habitants de Béjaïa sont avec Bouteflika. Je les salue», a-t-il indiqué sous un tonnerre d'applaudissements. Comme lors de ses précédents meetings de campagne électorale, Abdelmalek Sellal n'a pas manqué de vanter le bilan des trois mandats du président sortant, Abdelaziz Bouteflika. «C'est sous l'ère de Bouteflika que l'Algérie a retrouvé la paix et la stabilité qui sont un acte de souveraineté nationale, et garantes du processus de développement. Nul ne peut nier cela», a-t-il dit. «Des pyromanes tentent de rallumer le feu de la fitna» Auparavant, le directeur de campagne de wilaya, El-Hadi Ould Ali a rappelé les efforts consentis pour la wilaya durant ces 15 dernières années. «Tizi Ouzou connaît une dynamique irréversible de développement à l'instar des autres contrées du pays. Nous vous en remercions», a-t-il dit s'adressant à M. Sellal. «Il est vrai que cet effort laborieux est l'objet de plusieurs actes manipulatoires de sabordage et de blocage. Des pyromanes tentent de rallumer le feu de la fitna en incitant à la violence, la haine et cherchent à reproduire le scénario que vivent nos voisins», a-t-il ajouté. L'acharnement quasi meurtrier qui s'organise contre le candidat Abdelaziz Bouteflika est franchement condamnable, inadmissible et dangereux, a-t-il déploré. «La démocratie, a-t-il poursuivi, ne peut s'accommoder de telles pratiques odieuses et l'Histoire témoignera du comportement exemplaire de tous les acteurs et des sympathisants engagés aux côtés du candidat Abdelaziz Bouteflika. A la violence physique des uns, nous opposerons la force de nos idées, à leur haine immodérée, nous opposerons une fraternité chevillée à nos cœurs et une ouverture d'esprit sans égal», a-t-il conclu. Notons qu'après le meeting d'Abdelmalek Sellal, une marche a été improvisée par les opposants au quatrième mandat qui, tout au long de l'itinéraire, du siège de la wilaya au rond point dit de l'hôpital, ont scandé des slogans hostiles à la réélection du président sortant et qu'à hauteur dudit rond-point, les posters du candidat Bouteflika ont été arrachés par les manifestants, mettant le feu à un des portraits géants du candidat.