Notre défunt confrère Bousselham Kaddour, le doyen des journalistes par excellence, qui a quitté ce bas monde de la tyrannie, quand des terroristes, natifs pourtant de la commune de Hacine, qui s'affichaient notoirement avec armes et bagages durant la décennie noire, firent une incursion baraquée durant la nuit du 29 au 30 octobre 1994, où l'émir du groupe, le tristement célèbre réputé dans cette localité, somma ses hommes de main de déloger Bousselham Kaddour de sa tente de fortune où il croupissait avec sa petite famille. Pour rappel, au moment des faits, la population de Hacine, distante d'environ une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, pansait à peine ses blessures suite au tremblement de terre du 8 août 1994 qui a fait 172 morts, plus de 400 blessés et des dommages importants. La démission des élus, la fuite des responsabilités et l'incurie des walis qui a prévalu à l'époque, a été propice aux divers groupuscules terroristes de la région de se disputer le leadership du terrain conquis, où la population s'est retrouvée livrée à elle-même dans ces régions isolées. L'enlèvement du défunt Bousselham Kaddour par des bandes barbares originaires de sa propre commune, dont le dossier a toujours été entouré de controverses sur les véritables objectifs d'une bande criminelle en relation avec une entreprise terroriste, ont mis à rude épreuve sa famille durant plus de quatre années de souffrances, le tout ceinturé de peur et d'attente d'un hypothétique retour de l'absent. Contrainte d'élever seule ses cinq enfants, la veuve de notre confrère a traversé une étape douloureuse pour préserver sa réputation, souffrant des regards des autres, idem pour cette indifférence, celle qui tue à petit feu, notamment quand on habite dans un patelin très conservateur, où il est interdit d'exprimer librement sa douleur. Vingt années après, la famille du défunt Bousselham Kaddour essaye de colmater les déchirures vécues, une famille d'une modestie patente qui pratique le culte du «disparu», signe d'amour envers un grand «Monsieur», qui a énormément souffert dans sa vie professionnelle. Malheureusement sa famille actuellement subit l'injustice de certains responsables de cette commune et au niveau du chef-lieu de wilaya, sans foi ni loi, qui font et défont à leur manière la gestion de la chose publique, et plus spécialement le dossier «relation avec le public». Une correspondance référencée sous le numéro-120 /MTM/2013, transmise par le président de l'Assemblée populaire communale de Hacine, et inhérent à un télégramme officiel sous le numéro-1156 du cabinet du wali daté du 04/01/2014 avait pour objet de prendre en charge le dossier de recrutement de Melle Bousselham Fatima Zohra, qui s'éternise dans des emplois a durée déterminée (CDD). Avec préméditation ou inconsciemment, le P/APC de Hacine a adressé la correspondance en question au nom de sa mère ( ?). La lettre en question du premier responsable de cette paisible commune n'a rien de spécial, sauf pour annoncer que le poste demandé obéit à des critères où le postulant doit être titulaire du baccalauréat et plus. Pourtant Melle Bousselham Fatima Zohra remplit cette condition, donc des mains expertes ont fait en sorte de contourner les directives du wali, M. Ouled Salah Zitouni. Le concours passé en date du 18 décembre 2013, n'a pas été concluant où des additions et soustractions ont été formulées y compris par la direction de la fonction publique de la wilaya de Mascara. Des demandes de recrutement formulées par la fille de Bousselham, déposées à la direction de l'hydraulique, des impôts, trésor etc., sont de la poudre aux yeux vu que les heureux admis sont connus avant même l'affichage des résultats du concours. Le poste qu'occupe actuellement Fatima Zohra au sein de l'hôpital «Yessad Khaled», comme secrétaire de direction provisoire, commence à être un véritable enfer pour cette jeune fille victime d'un autre terrorisme, celui de harcèlement moral des plus ignobles de la part de personnes censées mettre de l'ordre dans un établissement hospitalier dont on veut privatiser même le personnel. La deuxième fille de Bousselham, Amal, une infirmière «ATS», qui exerce au niveau de l'hôpital du chef- lieu de wilaya «Meslem Tayeb» a été plusieurs fois soumise à des décisions des plus étranges pour la délocaliser de son poste d'origine vers la périphérie de Sidi Bouhanifia, loin d'environ quatre kilomètres du site en question et une vingtaine de kilomètres de son domicile à Hacine. Le wali de la wilaya qui, paraît-il, est intervenu dans cette question humanitaire a verbalement ordonné au directeur de la santé et de la population (par intérim) de classer ces injonctions dans les tiroirs. En vain... Quelque temps après, c'est au tour d'un responsable du service du Samu, à se plier aux ordres pour la mutation de Bousselham Amal vers cette nouvelle fonction, sans toutefois éclaircir sa position dans la nomenclature au sein de la santé publique. La hogra et l'injustice sont exercées par les garants de l'Etat et autres responsables chichement rémunérés par la providence au niveau de la wilaya de Mascara. L'équité entre les populations tarde à voir le jour où les promesses non tenues des uns et des autres sont devenues monnaie courante, et dont le seul but c'est d'épater la tribune. La famille Bousselham Kaddour, qui a vécu le calvaire durant les années de braise n'a pas eu la chance de certains malins qui ont accaparé des lots de terrains, magasins et autres logements au détriment de la corporation à l'exemple du défunt, qui a trop souffert des menaces des terroristes et des anciens responsables qui ont bafoué les règles les plus élémentaires de la prise en charge des journalistes et autres correspondants dans la wilaya de Mascara. C'est le revers de la médaille de la famille de Bousselham Kaddour qui vit dans une situation désespérée à la dernière extremité, sans aucune issue. Pour rappel, la photo prise dans les années 70, en marge du congrès de l'Unja qui s'est déroulé à Alger, on voit l'actuel président de la République M. Abdelaziz Bouteflika se lever pour embrasser Bousselham Kaddour qui était connu à l'époque pour une véritable plume. Sa famille est d'autant plus marquée psychologiquement par les aléas de certains caporaux de service qui écument l'administration et autres assemblées qui ont énormément souillé la notion du service public. Toutes les correspondances adressées par nos soins au premier responsable de wilaya, sous la casquette du syndicat national des journalistes, y compris des journalistes, correspondants et autres pigistes, pour un logement décent pour sa famille, sont restées lettre morte. A qui se plaindre ?