Ali Benflis, le candidat indépendant à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, a tenu, hier, une conférence de presse à Alger. Le candidat, qui a livré ses impressions et constats à l'issue de cette campagne électorale, considère celle-ci comme instructive et enrichissante. Elle aura été pour lui l'occasion de soumettre et d'expliquer au peuple algérien le contenu précis de son projet politique. L'orateur pense que son projet politique a été accueilli avec ferveur et espoir de la part d'une jeunesse qu'il trouve frustrée. «Celle-ci a été présente en force à toutes mes rencontres», déclara-t-il. «J'ai été si proche de cette jeunesse qu'elle été pour moi un livre ouvert où je pouvais lire ses frustrations et ses ambitions, mais aussi ses rêves pour le devenir de notre pays», a-il ajouté. S'exprimant sur son projet politique, le candidat a été fier et confiant de cette adhésion franche et massive de la jeunesse. «Notre jeunesse refuse le paternalisme et les tutelles», a martelé le candidat, tout en invitant les assistants d'aller sur les réseaux sociaux pour être édifiés sur la soif d'utiliser tous les canaux de communication disponibles sur les réseaux sociaux, lui servant désormais à la différence d'hier, à s'informer et à être au plus proche de la vérité». «L'Algérie est la fille de Novembre 54, et ici plus qu'ailleurs, nous tenons tous à ce que l'élection de son président reste une affaire strictement algéro-algérienne», a précisé le candidat Benflis en faisant référence à l'entrevue qu'a accordée le président sortant à l'ambassadeur d'Espagne. Les puissances étrangères, selon l'orateur, n'ont pas le droit de regard sur les affaires internes de notre nation. Benflis, qui a également évoqué l'accusation de terrorisme qui a été portée de manière délibérée et irresponsable contre lui et ses soutiens, devant une personnalité étrangère, a considéré que les propos ont été sortis de leur contexte et instrumentalisés d'une manière éhontée, dans le but de tromper l'opinion publique.Les propos de M. Benflis contenaient un appel à l'administration algérienne et à ses cadres chargés de l'organisation de la prochaine élection présidentielle afin qu'ils fassent leur travail proprement en leur âme et conscience et manière neutre. Le candidat prend à témoin le peuple algérien sur son engagement à ne ménager aucun effort pour défendre la stabilité de notre pays en le mettant à l'abri de toute forme d'aventurisme. «Durant tout mon parcours politique, je n'ai cessé d'œuvrer dans ce sens et de militer en faveur des valeurs démocratiques et des droit de l'Homme», affirme-il,avant de souligner que tout au long de sa compagne électorale, il a proposé aux Algériens une véritable alternative dans un projet incarnant toutes leurs espérances des Algériens, s'interdisant de tomber dans le travers de l'insulte, car, pour lui, le peuple algérien saura distinguer entre les tenants de l'honnêteté et celui de la malhonnêteté. Selon l'orateur, le peuple algérien distinguera quels sont les adeptes de la démocratie et des libertés de ceux qui ont voulu il n'y a pas si longtemps de cela faire de l'Algérie une monarchie. Benflis estime que les accusations portées contre lui sont le résultat de l'état de panique et de désarroi s'étant emparé de ceux (le pouvoir) qui les ont proférées d'une manière irresponsable. Revenant sur la fraude qu'il redoute par-dessus tout, Benflis dira qu'il en a déjà été victime en 2004. «J'ai été personnellement victime des ravages de la fraude sur laquelle le pouvoir en place s'appuie pour assurer sa pérennité et sa mainmise sur l'Etat et sur les richesses de la nation. «C'est pour cette raison que la fraude est devenue pour moi un ennemi et c'est pour cette raison que je la dénonce et que je la combat. La fraude est immorale et dégrade et déshonore tous ceux qui y ont recours. Voilà ce que j'ai dit et voilà ce qui me vaut et vaut à ceux qui me soutiennent l'accusation de terrorisme. La fraude n'est-elle du terrorisme ?»