Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a fait le bilan de sa dernière tournée dans la région du Sahel, où il s'est rendu en Mauritanie, Burkina Faso et Mali, lors d'une interview accordée hier à la Radio Algérie Internationale (RAI). Dans ses déclarations, il confirme que ces visites sont l'occasion de recueillir les positions des pays visités vis-à-vis des évolutions parfois rapides qui marquent l'actualité dans la région, « en matière politique, sécuritaire et de développement économique et social ». Lamamra explique qu'elles représentent un moyen de dessiner une feuille de route destinée à clarifier une vision «large et lointaine de ce que nous pouvons faire pour nous même et ce sur quoi une coopération internationale pourrait avoir comme appoint lorsqu'il s'agit des questions de développement, mais aussi de défis économiques et écologiques dans la région Sahélienne». En ce qui concerne les rapports extérieurs sur la sécurité dans cette partie de l'Afrique, le ministre algérien des Affaires étrangères rappelle que les Nations unies ont adopté une stratégie intégrée pour le développement de cette région et qu'un concours international des contributions de la part d'acteurs internationaux est attendu, nécessaire et utile «pour contribuer à la paix, la stabilité et la sécurité de la région». Des récents travaux, organisés à Bamako, de la session du Comité stratégique algéro-malien, il relèvera la nature extraordinairement spécifique de cette instance vis-à-vis de la situation régnant au nord du Mali, pays limitrophe de l'Algérie. En commentant la situation actuelle en Libye, le ministre a signalé l'ampleur qu'est en train de prendre le phénomène du terrorisme dont l'Algérie est la cible en raison «de sa stabilité, d'où la nécessité de faire preuve de vigilance». Quant à la sécurisation des frontières nationales, Lamamra signale que l'Algérie a fait un effort colossal afin d'assurer sa sécurité et protéger son territoire pour qu'il ne soit pas ciblé de l'extérieur, «de la même manière qu'elle prend des mesures adéquates en vue de contribuer à la sécurité des pays du voisinage», a-t-il expliqué. Commentant, enfin, la visite prévue, aujourd'hui en Algérie, du ministre Français de la défense, Jean-Yves Le Drian, Lamamra signale qu'elle est inscrite dans le cadre de la construction du partenariat d'exception entre Alger et Paris «avec l'identification des questions d'intérêt commun, de nature sécuritaire, en particulier, la coopération bilatérale entre les armées des deux pays », a-t-il ajouté. Pour conclure, le ministre des affaires étrangères a rappelé que l'Algérie et la France développent des discussions sur des sujets de portée stratégique vis-à-vis desquelles elles ont des intérêts dans le continent africain, le Moyen-Orient et au-delà.