Pour des raisons que l'enquête déterminera, un diplomate exerçant au niveau du Consulat d'Algérie de Lyon (France) aurait mis fin à ses jours dans l'enceinte de la représentation diplomatique situé dans le département du Rhône. Le corps du diplomate a été rapatrié hier vendredi à 12h20 vers l'Algérie à partir de l'aéroport Saint-Exupéry ex-Lyon Satolas. Selon des sources qui restent à confirmer M. Mohand-Amokrane Benmokhtar a été retrouvé pendu dans l'enceinte du Consulat général d'Algérie à Lyon. Les mêmes sources indiquent que les raisons du suicide sont liées à un éventuel conflit qui aurait éclaté entre lui et l'une de ses collègues et qui aurait été à l'origine de son rappel vers l'Algérie. Atteint d'un choc émotionnel à la suite de la décision faisant état de rappel vers l'Algérie, M. Amokrane aurait décidé de mettre fin à ses jours, selon les mêmes sources. Le défunt âgé de 58 ans a été retrouvé pendu dans un garage situé dans le sous-sol de la représentation diplomatique à Lyon, département de Rhône, a ajouté la source. Une enquête a été ouverte également par les autorités françaises pour mettre la lumière sur ce drame. Il est toujours utile de prendre ces informations avec prudence jusqu'à la fin de l'enquête. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris contact avec l'attaché de presse au niveau de l'ambassade d'Algérie à Paris mais aucun détail ne nous a été donné. «Excusez-moi, je n'ai pas d'information à ce sujet», nous a été répondu. Nous n'avons pas pu joindre le Consul général d'Algérie à Lyon qui a été très touché par ce drame et qui, selon plusieurs témoignages de nos compatriotes, n'a ménagé aucun effort pour donner la meilleure image de l'Algérie à travers la représentation diplomatique qu'il dirige. En réaction à ce drame, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a confirmé la mort du diplomate mais sans donner de détail. M. Abdelaziz Benali Cherif a indiqué que M. Benmokhtar est décédé dans des conditions qui restent à élucider. «Dès la réception de l'information, l'administration du MAE a dépêché une équipe dirigée par l'inspecteur général du ministère «pour faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles ce drame est intervenu», a-t-il précisé. L'ambassadeur d'Algérie à Paris, «qui a pris immédiatement, après l'annonce du drame, les mesures légales prévues par la loi du pays d'accueil dans de tels cas, se rendra aussi à Lyon pour assister, avec le Consul général, à la levée du corps et pour soutenir la famille du défunt», a ajouté M. Benali Cherif. Ce n'est pas la première fois que des conflits de ce genre éclatent au niveau des ambassades et Consulats d'Algérie à l'étranger et notamment en France. Des informations au sujet des nominations et des fins de fonctions abusives circulent quotidiennement dans les couloirs de certaines représentations diplomatiques. Par peur de représailles, nos interlocuteurs n'osent pas témoigner et préfèrent se taire. Parmi ces «Histoires», il nous a été signalés le recrutement à partir d'Alger d'un simple gardien qui a été «parachuté» en France en compagnie de sa famille pour assurer le gardiennage d'une ancienne bâtisse vide d'une représentation diplomatique. Cet état de fait intervient au moment où des milliers de jeunes Algériens diplômés roulent les pouces dans l'Hexagone. C'est un cas par les dizaines qui nous ont été exposés de bouche à oreille. Beaucoup de pages pourraient écrites au sujet de ces «Histoires» dont les auteurs ne font que porter préjudice à l'Etat.