L'Institut national de formation en arts traditionnels, réalisé depuis quelques années à haï «Imama» (Tlemcen), sera réservé uniquement aux formations de niveau 5, a indiqué le directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Tlemcen. Dans un point de presse en marge des travaux de la rencontre nationale consacrée à l'élaboration des programmes de formation de niveau 5 dans les spécialités de dinanderie, bijouterie et céramique, Remache Ramdane a souligné que cet établissement formera désormais des techniciens supérieurs. Il a insisté, d'autre part, sur la nécessité de promouvoir l'artisanat, «une ressource durable et créatrice d'emploi et de richesse, par l'investissement dans la ressource humaine en procédant à l'élaboration de programmes adéquats pour des formations diplomantes permettant à l'artisanat et notamment aux trois spécialités précitées d'avoir des formateurs de niveau». «La formation d'artisans est susceptible de préserver ce patrimoine culturel, qui constitue une partie de notre identité et le promouvoir en innovant dans les formes et les couleurs, afin de rendre les produits d'artisanat concurrentiels à l'échelle internationale», a-t-il ajouté. L'institut avait formé des stagiaires de niveau 1, 2 et 3 qui seront désormais transférés vers d'autres centres de formation pour rendre à l'institut sa vocation première, celle de former des stagiaires de niveau 5, a encore indiqué le responsable. La rencontre de trois jours, qui regroupe à Tlemcen des concepteurs de programmes, des pédagogues et des maitres artisans, devra sortir avec une plateforme qui sera soumise à la tutelle pour validation et également un programme d'équipement spécial pour l'efficacité dans la formation, a-t-il ajouté. Le travail, auquel sont associés les partenaires des secteurs de l'artisanat, de la formation professionnelle, le corps enseignant spécialisé et les professionnels, doit être réfléchi dans les profondeurs pour permettre aux futures formations de promouvoir l'artisanat national. Cet institut va recevoir des stagiaires de toutes les régions d'Algérie, a-t-il souligné. D'autre part, la chambre des métiers de Tlemcen a procédé dans les dernières années à l'élaboration de programmes d'aide et de développement à certains métiers dont la poterie traditionnelle en choisissant la région de Bider comme pôle de développement d'excellence. Cette démarche commence à donner ses fruits, puisque les femmes artisans de cette région ont décroché, durant ces dernières années, la première place nationale dans les différents salons et exposition de poterie, a indiqué le directeur de la chambre, Djillali Hamitouche Une opération similaire destinée à la relance du tapis tlemcénien a été également initiée pour redonner à ce métier la place qui faisait la fierté de la région il y'a quelques années. Un programme de formation a été élaboré conjointement avec le secteur de la formation professionnelle pour former des artisans. Vingt femmes de Sebdou sont déjà en exploitation et 150 autres des régions d'Ouled Mimoune, Sidi Djillali, Ain Fezza et Bensekrane seront formées à l'horizon 2016, a-t-il ajouté. La formation et les différents dispositifs d'aide aux artisans permettront sans doute de relancer l'artisanat à travers le pays et le développer pour être plus attractif pour les jeunes générations et concurrentiel sur le marché mondial. Les maitres artisans de 17 wilayas du pays représentant divers métiers dont la bijouterie, la dinanderie et la céramique affirment que le produit artisanal algérien est de très bonne qualité, d'où l'importance des formations.