Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, avec le ministre des Affaires étrangères et du Développement international français, Laurent Fabius, ont débattu la question sur la stabilité dans la région de l'Afrique du Nord et du Sahel. Ce sujet a été au centre des entetiens qui ont eu lieu mercredi à Paris, indique jeudi un communiqué de l'APN. Evoquant les questions régionales, Ould Khelifa a souligné l'importance de «préserver la stabilité de la région de l'Afrique du Nord et du Sahel», révélant l'importance du rôle et la contribution de l'Algérie dans le règlement des crises internes qui frappent certains pays. Il a, en outre, appelé à une coordination entre l'Algérie et la France en matière de lutte antiterroriste, ajoute-t-on dans le communiqué. La menace terroriste implique une coordination entre les deux pays, a souligné Ould Khelifa, appelant à «la nécessité de criminaliser le paiement de rançons aux groupes terroristes et de lutter contre le trafic de drogue, étant les principales sources de financement de ces groupes (terroristes)». Par ailleurs, évoquant le conflit du Sahara Occidental, il a insisté sur la nécessité d'aider le Front Polisario et le Maroc à mettre en œuvre les résolutions internationales relatives au droit à l'autodétermination. Le chef de la diplomatie française a affirmé pour sa part que «l'Algérie est un pays incontournable dans une région troublée», selon le même communiqué. L'Algérie assume un rôle stratégique dans la consécration de la sécurité et la stabilité. Elle protège ainsi la région toute entière des répercussions des crises qui touchent certains pays avec lesquels elle partage de vastes frontières. «La France a accueilli avec satisfaction la signature de la Déclaration d'Alger par les parties en conflit au Mali», a témoigné Fabius, la qualifiant de grand pas franchi sur la voie du règlement pacifique de la crise dans le nord du Mali. Six mouvements ont signé récemment deux documents portant adhésion au processus de règlement et de paix au Mali, à travers le dialogue inclusif et le respect de l'intégrité territoriale du Mali. Il s'agit du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), de la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), de la Coordination des Mouvements des Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA). Lors des discussions, les deux parties ont évoqué les questions intéressant l'Algérie et la France notamment sur le plan politique. Le président de l'APN et le chef de la diplomatie française ont exprimé leur satisfaction quant à l'évolution positive des relations bilatérales, réaffirmant que «la coopération bilatérale a atteint un niveau qui augure d'un avenir prometteur en matière d'échanges dans différents domaines». Une partie des entretiens a été consacrée à la «situation de la communauté nationale établie en France», dans laquelle Ould Khelifa a salué son rôle dans le rapprochement entre les deux peuples, étant donné que «les relations humaines sont un facteur essentiel qui consacre la volonté des deux pays à consolider leurs relations bilatérales».