La 9e session ordinaire du Comité central du Front de libération nationale, tenue hier sous haute tension, des accrochages et des affrontements violents ont été à l'ordre du jour entre les partisans d'Abdelaziz Belkhadem et ceux de Saâdani, ayant été empêchés d'assister aux travaux de la Commission, et ce, malgré qu'ils avaient leurs invitations, par l'usage de la force du Front d'Amar Saâdani. Environ 70 membres du CC n'ont pas pu accéder à la salle. Selon le porte-parole de l'instance exécutive de la direction unifiée, M. Kassa Aissi rencontré dans les lieux, a affirmé qu'il n'y a aucun texte juridique, ou encore un article du règlement intérieur qui empêche les cadres du parti d'y assister. Ce que vous voyez aujourd'hui est une mascarade et on ne va pas croiser les bras sans rien faire; on introduira un recours pour remettre en cause cette rencontre car il existe un conflit au niveau de leadership. C'est cette raison là que nous sommes venus réclamer le recours aux urnes pour mettre un terme à cette question. Nous n'avons aucun inconvénient à ce que que Saâdani se présente au poste de secrétaire général, cependant l'opération doit se faire en toute transparence et démocratie», a-t-il dit. il est très important de rappeler que la réunion du CC a pour but, de faire un bilan des activités du parti du 1er semestre de l'année en cours, et de passer en revue le rapport financier, ainsi qu'exposer les propositions du FLN vis-à-vis du projet de la révision de la Constoitution et d'installer une commission de préparation du 10e Congrès du parti prévu le début 2015. Ces grands axes ont malheureusement connu d'autres dérives, dans un climat très tendu, marqué par des rixes et des querelles entre les deux camps installés dans deux salles séparées. Abdelaziz Belkhadem a été plébiscité au poste de secrétaire général par 121 membres, en présence de Abderrahmane Belayat, Daouda Layachi, l'ex-ministre des Transports, Amar Tou, Malika Fodil, Boualem Djaffar, Boulhia Brahim, Rachid Harrouabia, et l'ex-ministre de la Santé, Abdelkader Ziari. Ils étaient tous d'accord sur la candidature de Belkhadem au poste de SG, des slogans ont été soulevés par ses alliés, venus de plusieurs wilayas, accompagnés des applaudissements et des youyous. En parrallèle, Amar Saâdani fait une déclaration devant la presse, se montrant affligé que le parti en arrive à ce niveau très bas du dialogue. Dans le même sillage, Abdelaziz Belkhadem rencontré dans les coulisses de l'hôtel El-Aurassi, n'a pas du tout manqué de pointer du doigt la présence des policiers en civil, et les agents de sécurité des cités universitaires, chargés par le clan de Saâdani d'empêcher d'entrer à la salle. Il explique qu'il y avait une forte présence des gens qui n'ont rien à voir dans le parti et des intrus recrutés uniquement pour le remplissage. Tout en ajoutant «je doute fort qu'ils soient des militants, d'ailleurs, ils n'hésiteront jamais à employer la force». «Ils sont payés pour ça, ils se nourrissent de la violence, c'est leur seul moyen de communication», lance-t-il. Toutefois, la température à l'hôtel a atteint les 40 degrés, à cause des tensions et des interactions ayant marqué l'événement. C'est le coup le plus dur dans toute l'histoire du FLN, même les journalistes censés être présents pour couvrir la conférence n'ont pas échappé aux violences. Pour sa part, l'ex-colonel Abid Mustapha, et président de la Commission de candidatures, a, en outre, attesté que Abdelaziz Belkhadem est élu secrétaire général du FLN, à 11hoo et ce, devant la majorité absolue des membres du CC, soit 121 signatures recueillies, en sa faveur. Notre interlocuteur souligne que les autres cadres sont enfermés, selon lui, dans l'autre salle, sous la menace et le chantage exercés par le clan de Saâdani afin qu'ils ne soient pas en contact avec nous. Il s'avère que Amar Saâdani qui veut réussir le prochain congrès du parti, sera dans l'obligation de renforcer sa défense et de revoir ses tactiques d'offensives, avant d'affronter ses ennemis les plus farouches. Ces derniers ne désarment pas, ils sont engagés à faire destituer Saâdani à tout prix.