La célébration de la Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie a eu lieu jeudi au niveau du CHU Frantz-Fanon de Blida. Plusieurs spécialistes en matière de lutte contre la toxicomanie, de l'addiction aux drogues, des psychologues et des sociologues ont animé une rencontre en dressant un tableau de la situation en Algérie concernant la consommation et l'addiction à la drogue, tout en préconisant des moyens de lutte efficace et de désintoxication. Selon des participants à cette rencontre, l'Algerie n'était pas concernée par ce fléau. Toutefois, elle s'est retrouvée au fil du temps, avec des statistiques, même incomplètes, qui donnent froid au dos compte tenu du nombre de personnes devenues addictives soit aux drogues soit aux psychotropes. Pour lutter contre ce fléau, l'Algérie a opté pour une politique rationnelle en se basant sur le triptyque «prévention-soins-répression» dans un programme quinquennal qui a été mis en place en 2011 et s'étalera jusqu'en 2015. Aussi, en prévision de la réunion organisée par l'ONU en 2016, l'Algérie n'a pas attendu pour mettre en place toutes les structures nécessaires afin de lutter contre l'addiction à la drogue et compte 35 Centres Intermédiaires de Soins en Addictologie (CISA) opérationnels, en attendant la réception d'autres centres à travers toutes les wilayas et 2 Centres de cure fonctionnelle en cours de réalisation. Même si la prévention n'est encore qu'à ses balbutiements, de nombreux CISA et CDS ont déjà entamé une opération de sensibilisation qui donnera certainement des fruits à l'avenir. Il y a aussi lieu de noter qu'au cours du 1er trimestre 2014, 4544 toxicomanes ont été reçus dans les CISA et CDS pour des soins appropriés. Mais le nombre de spécialistes affectés dans les CISA reste insuffisant pour répondre à la demande, qui est de plus en plus forte. Les autorités concernées doivent se pencher sérieusement sur le recrutement pour pallier à ce manque et permettre aux CISA de remplir correctement leur rôle, il y va de l'avenir d'une importante tranche de notre jeunesse. Pour terminer, au cours de la rencontre, plusieurs spécialistes se sont étalés sur l'addiction, la toxicomanie, les moyens de prévention, les cures de désintoxication et ont présenté des recommandations à la fin des ateliers auxquels ils ont été conviés.
