Vahid Halilhodzic préfère garder le silence sur son avenir professionnel. Pour le moment, rien n'est confirmé à ce sujet, malgré les informations qui l'annoncent en Turquie avec le club de Trabzonsport. Dans une interview livrée à l'Equipe, le coach Vahid est revenu sur le parcours exceptionnel de l'Algérie au Mondial brésilien et particulièrement, sur le dernier match perdu face à l'Allemagne. «C'était dur, très dur... On était même plus proche d'éliminer l'Allemagne que la France ne l'était (0-1). On est passé très près d'un truc immense, exceptionnel. On a eu beaucoup d'occasions mais on ne les a pas converties. J'ai mis trois attaquants, j'ai même fini en mettant un quatrième attaquant, Yacine Brahimi. Ça s'est joué à rien du tout mais ensuite en prolongation, je savais qu'on n'avait aucune chance de gagner physiquement contre eux», a t-il déclaré. Mais en dépit de cette amère élimination, le technicien bosniaque considère que l'équipe nationale a réussi un bon Mondial et pu séduire le monde entier, écoutons-le : «Au pays du football, on était devenus les chouchous du public. C'est énorme aussi. On a tellement travaillé pour ça... Personne ne nous attendait à ce niveau. Toutes les marques de gratitude qu'on a reçues du public, des gens au Brésil, c'est formidable. Ce fut donc un très grand succès et pas seulement à cause de cette qualification pour les huitièmes de finale : c'est la manière qui a plu. Le lendemain de l'élimination, je suis allé acheter des souvenirs et les gens n'ont pas arrêté de me solliciter pour me prendre en photos». Grâce à une qualification historique au deuxième tour, Vahid Halilhodzic est devenu un héros national aux yeux du peuple algérien qui lui a réservé, avec l'ensemble du groupe, un accueil triomphal à leur retour du Brésil. Cela restera un souvenir inoubliable pour Halilhodzic : «C'était indescriptible. Avoir vu tous ces gens heureux, être reçu par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, qui m'a demandé de rester... C'est quelque chose que je n'oublierai jamais, c'est plus fort que tout. J'ai été profondément touché par la confiance du peuple. Sublime. Quand vous rendez un peuple heureux, ça n'a pas de prix. Ça vaut tout l'or du monde», ajoute-t-il. Ce qui intéresse l'opinion publique aujourd'hui est de savoir si Vahid Halilhodzic va tenir encore la baraque de la sélection et parapher un contrat qui arrive à son terme en fin de ce mois. Mais pour avoir la réponse, il faut encore patienter : «Je ne veux pas parler de mon avenir immédiat. C'est vrai que j'ai eu beaucoup de propositions, et de grands clubs ces deux derniers jours, et je veux d'abord prendre des vacances. Après, je pourrai dire ce que je vais faire... Vraiment, j'en parlerai plus tard», conclut-il.