Dans un entretien accordé au journal électronique TSA à propos de la participation de l'Algérie à la célébration du 14 Juillet en France, Abderrezak Makri, président du MSP, a estimé que les militaires algériens ne doivent pas défiler avec les militaires français. Selon lui, ce défilé réveille de mauvais souvenirs chez les Algériens. «A travers la participation des autres nations à ce défilé, les Français veulent donner une dimension internationale à l'événement pour souligner la participation de toutes ces nations à la libération de leur pays. Sauf que les Algériens avaient pris part à la Première et à la Deuxième Guerres mondiale alors que leur pays était colonisé. Ils n'ont pas participé en tant que nation souveraine. Et ils ne l'ont pas fait de leur propre gré. Ils ont été forcés à le faire», a-t-il dit. M. Makri voit que cette question est liée à l'histoire entre Algériens et Français. «Il y a un contentieux», a-t-il ajouté. «Les Français refusent la repentance alors qu'ils demandent toujours aux Turcs un acte de repentance par rapport à ce qui s'est passé avec les Arméniens. Nous sommes des enfants de chouhada et de moudjahidine. Nous revendiquons la repentance et l'indemnisation», a-t-il déclaré. Abderrezak Makri a enfoncé le clou en disant que le changement de la politique étrangère algérienne envers la France est lié à la volonté de Bouteflika et de ceux qui l'entourent dans l'intention de rester au pouvoir. «Ils ont besoin du soutien de la France. Ils font donc des concessions pour se maintenir au pouvoir et préserver leurs intérêts», a t-il lâché. A souligner que la question de la participation ou la non-participation de l'Algérie à ce défilé, a mis à nu la gestion de la communication par nos responsables. Dans un premier temps, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou, a démenti les déclarations de Fabius, ministre français des Affaires étrangères concernant la participation algérienne à ce défilé. Ensuite, c'est le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a déclaré que le peuple algérien «honore ses propres contributions à la liberté à travers le monde».