La Coupe du monde 2014 réunit ce soir pour la 21e fois de son histoire, Allemands et Argentins. Leur première rencontre remonte à 1958, c'était lors du Mondial en Suède. Les Argentins décrochent 9 victoires sur 6 (plus 5 nuls) et ont marqué autant de buts (28) qu'ils n'en ont encaissés face aux Allemands. Ce sont ces deux formations qui se présenteront ce soir sur le palier de la porte de l'histoire de la Coupe du monde. On transpire déjà de part et d'autre. Qui franchira cette porte ? Tout le monde se dit prêt. Oui mais, il faut chercher cette fameuse clé sur le terrain de la finale à Rio de Janeiro. Les sélectionneurs transpirent tout comme leurs joueurs, pire encore pour leurs supporters qui attendront avec des palpitations le coup de sifflet final. Les deux nations révisent le programme de la très grande fête de cette nuit. «Pour nous, le temps s'est déjà arrêté, nous devons impérativement remporté cette coupe du monde 2014. Elle aura un double sens. Le premier est qu'elle sera gagnée sportivement sur le terrain des organisateurs de cette compétition et devant leur public. Ce sera très certainement dur, très dur même de voir le trophée quitter ce beau pays qui a tant sué pour le garder pour une autre destination. Que voulez-vous ? Ainsi est fait le foot, on est champion mais on ne l'est pas pour toujours. Merci Rio», ainsi s'exprimait un commentaire d'une chaîne d'une Radio allemande Et pour faire entendre son message, il réussit à le traduire en français. Il profita pour rappeler que les chances de son pays reposent sur les quatre meilleurs joueurs allemands que la FIFA a désignés et qui sont (Mats Hummels, Toni Kroos, Philipp Lahm et Thomas Müller), et seulement trois du côté argentin (Angel Di Maria, Javier Mascherano, Lionel Messi), avec en marge, le Brésilien Neymar, le Néerlandais Arjen Robben et le Colombien James Rodriguez. Ce sera aussi la finale des deux gardiens de buts, désignés par la FIFA à savoir l'Allemand Manuel Neuer et l'Argentin Sergio Romero. Côté argentine, l'équipe de Messi rappelle via ses médias qu'elle s'est imposée, mais une seule fois, en 1986 à Mexico lors de la finale de la Coupe du monde par un (3-1). Que son dernier round en Coupe du monde, remonte au 3 juillet 2010 au Cap (Afrique du Sud), où cette même section dirigée par Joachim Löw avait humilié (4-0) celle coachée par Diego Maradona en quart de finale. Et comme le temps passe très vite, le hasard veut que «les onze des 23 Allemands qui sont au Brésil jusqu'à ce soir ou demain, étaient également en Afrique du Sud. Tout comme pour les 9 des 23 Argentins qui avaient vécu cette débâcle. Mais tout ça, c'est de l'histoire ancienne, non ?», soulignait ce journaliste de Radio France Internationale. Que reste-t-il à présent ? S'amuser aux pronostics ? Ou alors éviter de se mettre à la place de nos amis brésiliens, qui seront aux gradins pour assister à une confrontation entre deux équipes venues de loin pour prendre leur coupe sous leur yeux et sur leur propre terrain. Le sport pour ne pas dire le foot ne pardonne pas. Il s'exprime de la manière la plus simple. Mais sans pour autant faire diminuer de la valeur d'une équipe qui a tout donné pour plaire et faire plaisir à toute une nation qui ne rêvait que de ce trophée. Ce n'est certainement pas avec des qualificatifs durs comme on pouvait le lire ou entendre après le (7-1). Voici quelques titres recueillis ça et là : «Humiliation historique, véritable cataclysme, c'est tout un peuple qui est massacré, c'est la pire débâcle du foot brésilien, l'équipe de Rio ridiculisée, le Brésil est atomisé... Ou encore le foot brésilien est mort.» Des qualificatifs qui lèvent le voile sur une certaine presse qui oublie que le foot n'est pas une science exacte. Que dira cette même presse si en 2018, ce même Brésil rentrait au pays avec cette même coupe ? Mais en attendant 2018, la finale sera ce soir à Rio, un véritable régal.