Lors de notre virée sur les lieux à l'heure du f'tour, plus de 150 repas complets sontservis chaque jour et 200 autres sont à emporter à partir de midi. Une louable initiative à la faveur des démunis et des familles pauvres, pour qui, cette aide en ce mois sacré est plus que la bienvenue, assurée par un trio de bénévoles secondé par des scouts. Selon le responsable Hadj Kharroubi Aziz, une aubaine aussi pour les passagers occasionnels qui sont nombreux à transiter par cette région, connue par sa situation géographique. Selon le chargé de l'opération, M. Bentabet, chaque repas servi est constitué d'un gobelet de lait, des dattes, d'une chorba, un plat de résistance avec viande (rouge ou blanche, viande hachée selon le menu du jour) et un dessert. La préparation des repas et le service sont assurés par des bénévoles au nombre de trois cuisiniers confirmés, et des femmes chargées du ménage appuyées par des scouts. Quant au financement, il est pris en charge par les pouvoirs publics, et la contribution de bienfaiteurs et d'âmes charitables de la région, nous précisera le même responsable. Des banderoles sont suspendues à travers les chemins qui mènent à Tiaret et à l'entrée de l'institut connue sous l'appellation Meïda de Ramadhan. Il est 14h30, des files d'attente devant le resto, des gens munis de panier devant une pyramide de bénévoles, une ambiance bon enfant régnait où pas moins de 200 repas sont servis aux familles venus des quatre coins de la ville. Au sein de la cuisine plusieurs tâches reparties, l'un découpait les poulets, le duo chargé du plat du jour (tadjine aux haricots verts) tandis que les autres femmes préparaient la chorba et de l'autre côté au réfectoire deux jeunes s'occupent du service (dattes, lait, boissons, dessert, pain). Tout au long, les tables et les chaises sont alignées, les assiettes, les cuillères, les boissons gazeuses, les corbeilles de pain et fruits garnissent les quatre rangées de tables et au fond du réfectoire un autre endroit est réservé pour les familles de passage. Une heure avant le f'tour, la délégation du bureau d'hygiène communal a sa tête Zouaoui Nour Eddine marque son passage. Tout doit être contrôlé par le docteur et ses assistants. Les repas préparés et les denrées alimentaires stockées au magasin et à l'intérieur de la chambre froide sont contrôlés. «C'est un repas riche et équilibré, nous dira le chargé du contrôle, comme ceux que l'on retrouve sur notre meïda avec les membres de la famille», avant d'ordonner aux bénévoles pour acheminer les repas aux résidentes africaines du centre universitaire. Il est 20h14, l'appel du muezzin du quartier de la cité Terrain Boumediene le plus proche des lieux se fait entendre, chacun des jeûneurs a déjà pris sa place. Les bénévoles s'activent à ce qu'aucune table ne reste vide et orientent les familles vers l'aile qui leur est réservée. Une fois les chariots se vident le gestionnaire, Bentabet rappelle à ses bénévoles qui eux aussi ont jeûné qu'ils doivent au moins prendre quelques dattes avec du lait. Parmi les bénévoles, les uns partagent le repas avec les démunis comme ce groupe de scouts, et les femmes en blouse rose au second palier réservé pour les familles. A noter que seulement quelques bénévoles sont chargés du nettoyage. Pour cette poignée de bénévoles, d'autres actions de solidarité sont inscrites sur leur calepin à l'occasion de l'Aïd et le 27e jour correspondant à «Leïlat el Kadr», a indiqué le coordinateur du bureau de wilaya, Hadj Kherroubi. Le bureau de wilaya gère actuellement 10 autres restos «Rahma» à travers la wilaya de Tiaret avec une moyenne de 2 000 à 3 000 repas/jour et à Tiaret ville plus de 350 autres a-t-on constaté sur les lieux.